La professeure Suzanne Bouclin obtient une bourse interdisciplinaire de la Global Young Academy pour sa recherche sur le sauvetage d’une langue menacée en Éthiopie

Droit, éthique et politique des technologies
Vue aérienne du campus de l'Université d'Ottawa et du canal Rideau.
La professeure Suzanne Bouclin, chercheure au CDTS, et son collaborateur Binyam Sisay Mendisu ont remporté la Global Young Academy’s North-South Interdisciplinary Grant pour un projet qui regroupe les domaines des droits de la personne, des nouvelles technologies médiatiques et de la linguistique, pour explorer la manière dont les narrations numériques aideraient à archiver les langues en danger.
Suzanne Bouclin

Binyam Sisay Mendisu, collaborateur de la professeure Bouclin, provient de l’Université d’Addis‑Abeba et de l’UNESCO. Son expertise en linguistique, combinée avec l’expertise en droits de la personne et en nouvelles technologies médiatiques de la professeure Bouclin, a donné naissance à un projet qui cherche à évaluer si la narration numérique peut être utilisée comme outil d’enraiement du risque de disparition de la langue dans le contexte particulier du peuple Arboré d’Éthiopie.

Selon le groupe d’experts spécial de l’UNESCO sur les langues en danger, une langue est en péril « lorsqu’elle est en voie d’extinction. » La langue du peuple Arboré est considérée comme fortement menacée. L’Éthiopie est l’un des pays les moins connectés à Internet, particulièrement dans les zones rurales, où l’arboré est parlé. Ce travail suggère que les nouvelles technologies médiatiques sont de plus en plus importantes dans les zones où l’accès à Internet est partiel ou limité, puisqu’elles permettent aux créateurs de narrations numériques d’archiver et de revitaliser des éléments de la langue et de la culture concernées. La professeure Bouclin et le professeur Mendisu ont pour but ultime d’offrir un atelier de narration numérique aux chercheurs interdisciplinaires qui travaillent avec les Arboré et pour eux, dans une formule de type formation de formateurs.

Le projet s’est vu décerner 10 000 euros du programme GYA North-South Interdisciplinary Grant. Cet argent devrait bénéficier à plusieurs communautés locales et contribuer aux efforts déployés pour d’autres communautés marginalisées dans différentes parties du monde.

La Global Young Academy (GYA) est un réseau international de jeunes chercheurs, qui vise à faciliter les possibilités pour les jeunes chercheurs de se connecter entre eux, afin de débattre de sujets d’importance mondiale. La professeure Bouclin a été nommée membre de la GYA en 2016. Cette initiative d’octroi de bourse encourage les membres de la GYA à réunir différentes disciplines de façon inédite à la recherche de solutions créatives à des enjeux pertinents sur la scène mondiale.

Félicitations à la professeure Bouclin!