Des recherches qui mobilisent des communautés autochtones et francophones

Par Université d'Ottawa

Cabinet du vice-recteur à la recherche et à l'innovation, CVRRI

Mobilisation des connaissances
Autochtone
Francophonie
Recherche et innovation
Prix et distinctions
Une rangé de silhouettes humaines devant un réseau en format de lune géante
La professeure Wendy Gifford et le professeur François Larocque, dont les travaux de recherche respectifs ont des retombées importantes pour les communautés autochtones et francophones, ont remporté le Prix d’excellence en mobilisation des connaissances 2020-2021. Ce prix, qui en est à sa 3e édition, fait partie de nombreuses initiatives lancées par le Cabinet du vice-recteur à la recherche en ce sens.

« Le prix est remis à des membres du corps professoral qui transforment le fruit de leur recherche en actions concrètes, explique Sylvain Charbonneau, vice-recteur à la recherche de l’Université d’Ottawa. Nous sommes très fiers de le remettre, cette année, à deux universitaires qui ont su faire preuve de créativité et d’esprit d’adaptation, malgré le contexte pandémique, pour permettre à différentes communautés de bénéficier de connaissances qui leur sont habituellement difficiles d’accès. »

Collaborer avec les Premières Nations pour leur offrir des soins culturellement adaptés

Selon une étude réalisée par Action Cancer Ontario (en anglais seulement), les Chefs de l’Ontario et l’Institute for Clinical Evaluative Sciences, le risque de développer un cancer cervical, colorectal, hépatique, rénal ou pulmonaire est beaucoup plus élevé chez les peuples des Premières Nations que chez les autres personnes qui résident en Ontario.

« Les adultes autochtones atteints d’un cancer ont également de moins bonnes chances de survie après cinq ans que leurs homologues non autochtones si l’on regarde la mortalité associée à 15 types de cancers au Canada, affirme la chercheuse Wendy Gifford de la Faculté des sciences de la santé. Les causes sous-jacentes de cette disparité sont complexes et incluent un faible taux de dépistage et des diagnostics tardifs. Elles découlent principalement des héritages coloniaux qui ont créé le racisme systémique, le manque de confiance et le manque de services en santé culturellement adaptés. »

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La professeure Wendy Gifford

Au cours des quatre dernières années, la professeure à l’École des sciences infirmières et titulaire de la Chaire de recherche Loyer-DaSilva a travaillé en collaboration avec les membres de la Première nation algonquine de Pikwàkanagàn sur un projet qui permettra de prodiguer des soins culturellement adaptés aux autochtones des communautés rurales et éloignées ayant survécu au cancer. Son objectif : renforcer la capacité des soins infirmiers dans les communautés autochtones. L’équipe collabore également avec la réalisatrice Danielle Rolfe au tournage d’un documentaire d’une trentaine de minutes pour diffuser les connaissances acquises.

« Nous avons créé des groupes de discussion composés de membres de la Première nation algonquine de Pikwàkanagàn ayant survécu au cancer et de leurs proches, ainsi que de personnel soignant, explique la professeure Gifford. Ensemble, nous avons cartographié le parcours de soins oncologiques des personnes survivantes pour cerner les lacunes et les obstacles rencontrés. Nous avons ensuite discuté des solutions et stratégies possibles pour améliorer les soins. »

« Le documentaire, souligne-t-elle, illustre l’importance des valeurs traditionnelles, de l’engagement communautaire et des relations de respect mutuel dans les travaux de recherche ; elle sera présentée à la communauté de Pikwàkanagàn au cours de l’été 2021, et éventuellement, à un public plus vaste, dont Santé publique Ottawa. »

Le projet de la professeure Gifford fait partie de son programme de recherche plus large visant à informer les politiques de santé, les programmes éducatifs et les pratiques cliniques pour lutter contre le racisme systémique et les inégalités dans les soins de santé des peuples autochtones du Canada.

Un portail virtuel à la défense des droits linguistiques au Canada

Le professeur François Larocque (Faculté de droit – Section de common law) s’est notamment démarqué cette année par la création d’un outil permettant d’assurer le respect des droits et des obligations linguistiques au pays.

« Les Canadiennes et les Canadiens, et plus particulièrement les membres de communautés de langues officielles vivant en situation minoritaire, méconnaissent trop souvent leurs droits linguistiques, souligne le professeur Larocque. Il leur est par ailleurs laborieux de rédiger des plaintes linguistiques et de savoir à qui les acheminer. »

Afin d’éduquer le public en matière de droits linguistiques et de simplifier les démarches liées aux plaintes, François Larocque a lancé, par l’entremise de sa Chaire de recherche en droits et enjeux linguistiques, le portail virtuel Planctus. Cet outil, créé en 2020, facilite la rédaction et la transmission de plaintes à 12 instances linguistiques, notamment le Commissariat aux langues officielles du Canada, l’Ombudsman de l’Ontario et la Direction des services en français de la Ville d’Ottawa.

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Le professeur François Larocque

« Planctus habilite les citoyens à prendre part activement au processus de mise en application des lois et des politiques linguistiques du pays, explique le professeur Larocque. Cette ressource est disponible en langage simple et est accessible à partir d’un téléphone mobile. En date d’aujourd’hui, 1423 citoyennes et citoyens engagés ont activé leurs droits linguistiques grâce à planctus. »

Cette année, la crise sanitaire de la COVID-19 a offert au professeur Larocque une occasion d’innovation idéale en raison des cours à distance. La vingtaine de personnes inscrites à son cours sur les droits linguistiques au Canada qui se trouvaient dans différentes provinces canadiennes ont en effet profité de la situation pour visiter les bureaux des ministères fédéraux dans leurs villes respectives et consulter leurs sites Web afin de vérifier leur conformité en matière de bilinguisme officiel. Cette première activité nationale de mobilisation des connaissances sur les droits linguistiques, surnommée la « D-Marche linguistique pancanadienne » par le professeur Larocque, a permis aux étudiantes et étudiants d’utiliser l’outil Planctus pour déposer plus de 65 plaintes.

Pour en savoir plus sur ces initiatives de mobilisation des connaissances, inscrivez-vous au panel qui suivra la remise des prix.

Inscrivez-vous au panel « De la recherche à l’action : une célébration de la mobilisation des connaissances ».

À ces Prix d’excellence en mobilisation des connaissances s’ajoutent par ailleurs cinq subventions accordées aux centres et instituts suivants de l’Université d’Ottawa :

  • Centre de recherche sur les services éducatifs et communautaires (CRSEC)

La mobilisation des connaissances par les arts au Centre de recherche sur les services éducatifs et communautaires

  • Centre de recherche en santé et sciences infirmières

À la recherche d'un terrain d'entente : un plan de mobilisation des connaissances en partenariat avec les Inuit

  • L’Institut de recherche sur le cerveau

Prévention de la démence : découvrez le pouvoir de votre cerveau!

  • Institut de recherche sur la science, la société et la politique publique

Les questions d'équité, de diversité et d'inclusion (EDI) en recherche et en mobilisation des connaissances en matière de science, de société et de politiques publiques

  • Centre d’études en gouvernance

Publication d’un ouvrage collectif en libre accès à la suite de la conférence sur la gouvernance et le droit de l’eau organisée dans le cadre du Forum pour le dialogue Alex-Trebek

Apprenez-en plus sur les centres et instituts de recherche de l’Université d’Ottawa.