« L’Université joue un rôle de premier plan dans la formation et la préparation des leaders de demain qui, en plus de composer avec un milieu en perpétuel changement et de nouvelles technologies, doivent comprendre l’influence que celles-ci exercent sur le monde qui nous entoure », affirme le recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont. Et surtout, l’Université forme des professionnelles et professionnels de la santé francophones et anglophones pour servir les communautés qui ont désespérément besoin de personnel bilingue.
Grâce aux investissements dans le pavillon de la Faculté des sciences de la santé et le Centre de recherche médicale de pointe (CRMP), qui verra bientôt le jour, les prochains diplômés et diplômées sauront prodiguer des soins exemplaires en mettant l’accent sur l’éducation, l’innovation et la collaboration multidisciplinaire, d’ajouter le recteur.
Une nouvelle main-d’œuvre hautement préparée pour répondre aux besoins
La stabilité du système de santé repose sur la formation de la prochaine génération de professionnelles et professionnels en soins infirmiers, physiothérapie, ergothérapie, audiologie, orthophonie, diététique et kinésiologie, souligne Lucie Thibault, doyenne de la Faculté des sciences de la santé.
Ces secteurs névralgiques, presque tous en proie à de graves pénuries de personnel, seront soulagés par l’arrivée d’une relève ayant fait ses apprentissages dans des installations de pointe – y compris dans un centre de simulation en sciences infirmières et des laboratoires ultramodernes d’enseignement et de formation en sciences de la réadaptation et de la nutrition – toutes réunies sous un même toit au pavillon de la Faculté des sciences de la santé. Édifié au coût de 130 millions de dollars, l’immeuble a ouvert ses portes sur le campus de l’avenue Lees en septembre 2023; il s’agit là de la première phase de l’investissement de l’Université dans les technologies de la santé.
« C’est un espace fantastique pour l’enseignement, l’apprentissage et la formation de la génération montante dans plusieurs domaines de la santé, s’enthousiasme la doyenne. Les technologies qui s’y trouvent, comme celles du Centre de simulation et de mentorat entre pairs en sciences infirmières Louise-McEntyre-West, amèneront les étudiantes et étudiants à acquérir les aptitudes et les compétences qui leur seront essentielles sur le marché du travail. »
Le Centre a été mis sur pied grâce à la générosité de la famille de Louise McEntyre West, une diplômée de l’École des sciences infirmières qui a été emportée par la SLA en 2015.
« C’est un espace fantastique pour l’enseignement, l’apprentissage et la formation de la génération montante dans plusieurs domaines de la santé. »
Lucie Thibault
— Doyenne de la Faculté des sciences de la santé
La simulation, une science en soi
Le Centre de simulation abrite huit laboratoires de compétences et un total de 64 lits. C’est là que les étudiantes et étudiants apprennent le b.a-ba des soins, comme le contrôle de la pression artérielle et des autres signes vitaux, mais aussi des techniques plus poussées comme l’intubation, les compressions thoraciques et l’installation de cathéters et de perfusions intraveineuses.
À la tête de chaque lit d’hôpital ont été installées des unités murales équipées d’oxygène simulé, d’air médical et d’appareils à succion. La plupart des lits sont également pourvus d’un mannequin haute-fidélité afin qu’on puisse s’y entraîner à de multiples interventions, de l’accouchement à la réanimation d’urgence.
« Ça ressemble réellement à ce qu’on retrouve en milieu hospitalier », explique Natalie St-Jacques-Farha, infirmière autorisée et gestionnaire du Centre d’innovation en enseignement et en simulation de la pratique infirmière (CIESPI).
En mettant à des outils réalistes à la portée de la relève, on l’outille en vue d’exceller dans sa pratique, note-t-elle.
« Ça ressemble réellement à ce qu’on retrouve en milieu hospitalier. »
Natalie St-Jacques-Farha
— Infirmière autorisée et gestionnaire du CIESPI
La pandémie ayant accéléré l’exode du personnel infirmier d’expérience, bien des gens en début de carrière ne peuvent compter sur l’encadrement de professionnelles et professionnels aguerris. Pourtant, les cas à traiter se font de plus en plus complexes, fait remarquer Jane Tyerman, professeure agrégée à l’École des sciences infirmières et responsable facultaire des simulations.
Dans ce contexte, ces simulations sont encore plus essentielles pour « bien préparer nos étudiantes et étudiants à faire leur entrée dans le milieu clinique », ajoute-t-elle.
Selon Jane Tyerman, la simulation permet d’apprendre dans un milieu sécuritaire et contrôlé où l’on a droit à l’erreur et où l’on peut en tirer des leçons. Le nouveau bâtiment et le Centre ont « vraiment fait de l’Université d’Ottawa un leader dans ce domaine », poursuit la professeure, connue pour son expertise et ses recherches sur l’efficacité des simulations.
L’emplacement des laboratoires et du Centre de simulation favorisera également la collaboration interprofessionnelle, soutient par ailleurs Natalie St-Jacques-Farha, puisqu’il permettra d’organiser des simulations faisant travailler ensemble plusieurs membres d’une équipe de soins de santé, comme des étudiantes et étudiants en soins infirmiers, en réadaptation et en nutrition.
Les milieux de la recherche et de la pratique s’unissent pour améliorer les soins
Le Centre de recherche médicale de pointe, dont la construction commencera au début de 2024, a aussi été conçu dans une optique de proximité.
Situé tout près du campus général de L’Hôpital d’Ottawa et de la Faculté de médecine de l’Université, l’immeuble abritera un laboratoire de diagnostics et des installations de biofabrication.
C’est là que se dérouleront la recherche et l’exploration touchant aux vaccins et aux traitements de nouvelle génération; y seront également prodigués des soins personnalisés allant du laboratoire au chevet des patientes et patients, que l’on appelle aussi médecine « intelligente ».
Les investissements de l’Université dans ces installations et envers l’innovation devraient attirer au Centre de recherche médicale de pointe celles et ceux qui aspirent à transformer le système de santé, soutient Jacques Frémont.
« Nous disposons d’une masse critique considérable de professionnelles et professionnels de la recherche, de la formation et des soins de santé dans la région », souligne-t-il, ainsi qu’une proximité enviable avec le gouvernement fédéral, les organismes de réglementation dans le domaine de la santé et une solide industrie biomédicale.
La Faculté des sciences de la santé et la Faculté de médecine sont des partenaires à part entière pour ce qui est de la recherche et de la formation dans l’écosystème de santé de la région. L’inauguration du CRMP, en 2026, constituera une avancée majeure au chapitre de la technologie, de la formation et des soins aux patientes et patients.
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