Le Dr Yannick Benoit se joint à un groupe élite de chercheurs en début de carrière

Par David McFadden

Rédacteur scientifique, Université d'Ottawa

Faculté de médecine
Dr. Yannick Benoit avec son équipe
La Fondation Gairdner reconnaît le Dr Benoit pour ses contributions exceptionnelles à la recherche et son avenir prometteur.

Le Dr Yannick Benoit accumule les éloges pour la qualité de son travail à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa depuis son arrivée en 2017. Il a remporté la Bourse des nouveaux chercheurs décernée par le ministère de la Recherche, de l’Innovation et des Sciences de l’Ontario, son laboratoire a reçu des subventions convoitées et il a publié des articles dans des revues scientifiques prestigieuses.

Le chercheur principal et professeur adjoint du Département de médecine cellulaire et moléculaire (MCM) vient tout juste de recevoir une nouvelle distinction majeure. La Fondation Gairdner reconnaît ses contributions exceptionnelles à la recherche et son avenir prometteur.

Le Dr Benoit est l’un des six lauréats nationaux du concours Early Career Investigator (Chercheurs en début de carrière) de l’année 2022 de la Fondation Gairdner. La Fondation Gairdner, créée en 1957 dans le but de reconnaître l'excellence des travaux de recherche sur la santé à l'échelle internationale, fait briller les formidables jeunes chercheurs de partout au Canada pour une deuxième année consécutive.

« J’ai été très surpris d’avoir été sélectionné! Il y a un si grand nombre d’excellents chercheurs en début de carrière à travers le pays. Pour moi, cela rend cette distinction encore plus significative », déclare le Dr Benoit.

Il présentera ses travaux dans le cadre du symposium de la Fondation qui aura lieu ce mois-ci à Toronto. Le Dr Benoit a été sélectionné par deux nouveaux lauréats Gairdner, l’un des plus grands honneurs en médecine, pour ses travaux de recherche prometteurs sur les mécanismes épigénétiques qui touchent les cellules cancéreuses dans les tumeurs colorectales.

L’équipe du Dr Benoit tente de découvrir comment les « marqueurs » épigénétiques sont capables d’activer ou de désactiver les gènes et régir l’identité des cellules souches dans les tumeurs colorectales et les tissus tapissant les intestins. Un objectif majeur est le développement de nouveaux agents anticancéreux capables de cibler les caractéristiques épigénétiques des cellules souches cancéreuses colorectales.

Au bout du compte, une grande partie de la population sera potentiellement touchée par les résultats de son laboratoire. Le cancer colorectal est le troisième type de cancer le plus courant à travers le monde. En Ontario, c’est la deuxième principale cause de décès liés au cancer; plus de 3 000 personnes décèderont des suites d’un cancer colorectal cette année.

Les statistiques ne rapportent qu’une partie des faits. Le Dr Benoit mentionne qu’il reçoit parfois des courriels de patients atteints de tumeurs métastatiques ou pour qui les traitements ne fonctionnent pas, ce qui donne une idée des répercussions de ces travaux de recherche pour les individus et leurs familles.

« Ils me demandent à quoi ils peuvent s’attendre de nos récentes découvertes sur les cellules souches cancéreuses, ou dans combien de temps les nouvelles molécules que nous cherchons pourraient être bénéfiques pour leur santé. C’est déchirant de savoir qu’il y a encore beaucoup de travail à accomplir. Mais c’est ce qui nous motive à multiplier les efforts », insiste-t-il.

Pour le Dr Benoit, qu’est-ce que le succès? Tout réside dans le travail d’équipe et le mentorat de la prochaine génération des chercheurs les plus talentueux. Il mesure le succès de son laboratoire en fonction de la qualité de la formation et de la croissance atteinte par chaque membre de l’équipe.

« Voir des stagiaires enthousiastes passer à une autre étape en tant que chercheurs et individus alors qu’ils sont sous ma supervision est très gratifiant », ajoute-t-il.

Alors que son travail est de plus en plus reconnu, le Dr Benoit attribue le mérite au riche écosystème de recherche et à l’environnement positif de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

« Je me sens privilégié de faire partie de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. J’apprécie énormément le soutien et les interactions avec notre communauté au cours des premières années de ma carrière en tant que chercheur indépendant », mentionne-t-il. « Et j’espère que ce n’est que le début d’une longue collaboration! »

Benoit lab