IA et élections : Un appel mondial à défendre la démocratie

L'intelligence artificielle (IA) est en train de remodeler les processus démocratiques et d'influencer les résultats des élections. L'IA présente de nouvelles menaces importantes pour les processus démocratiques, notamment la multiplication des hypertrucages, les risques accrus en matière de cybersécurité, l'émergence d'agents manipulateurs et la prolifération de données synthétiques et de faux comptes.

Alors que les têtes dirigeantes du monde entier se réunissent à Paris pour le Sommet pour l’action sur l'IA, il convient de prendre des mesures immédiates pour préserver l'intégrité des élections et défendre la démocratie face à la menace croissante de personnes malhonnêtes qui exploitent l'IA dans leur pays ou à l’étranger.

Pour aider les responsables politiques à relever les principaux défis mondiaux liés à l'IA, IVADO et l'Initiative IA + Société ont réuni un groupe international d'expertes et d’experts de premier plan afin de formuler des recommandations de politiques publiques pouvant être mises en œuvre à l'échelle mondiale pour préserver la démocratie et l'intégrité électorale.

En marge du Sommet pour l’action sur l'IA, les professeurs Catherine Régis et Florian Martin-Bariteau seront accompagnés de certaines des membres du groupe pour une conversation analysant ces défis et discutant des actions clés recommandées dans leur énoncé de politique mondiale « Quand l’IA s’immisce dans les élections : quatre actions à mettre en œuvre pour protéger l’intégrité des élections et défendre la démocratie ». 

L'énoncé est disponible à iasociete.ca/epm-ia. 

À propos des panélistes

Florian Martin-Bariteau est titulaire de la Chaire de recherche de l’Université en technologie et société et professeur agrégé de droit à l’Université d’Ottawa, où il dirige l’Initiative IA + société et le Centre de recherche en droit, technologie et société. Il est chercheur associé du Berkman-Klein Center à la Harvard University et était membre du groupe d’expert sur la sécurité publique à l’ère numérique du Conseil des académies canadiennes. 

Gina Neff est professeure en IA responsable à la Queen Mary University of London et dirige le Minderoo Centre for Technology and Democracy de Cambridge University l’Université de Cambridge. Ses recherches analysent l’impact des environnements numériques sur le travail et la vie quotidienne. 

Catherine Régis est professeure de droit à l’Université de Montréal et directrice, innovation sociale et politiques internationales chez IVADO. Experte de la gouvernance de l’IA, elle codirige le programme de recherche à l’Institut canadien de la sécurité de l’IA et est titulaire de la Chaire Canada-CIFAR en IA et droits de la personne, Mila. 

Célia Zolynski est professeure de droit privé à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et spécialiste en droit numérique et de la propriété intellectuelle. En tant que coordinatrice de l’Observatoire de l’IA de Paris 1, elle se concentre sur la régulation de l’IA et les droits fondamentaux

À propos des Énoncés de politiques mondiales sur l’IA 

Les Énoncés de politiques mondiales sur l’IA sont un projet conjoint d’IVADO, le principal consortium de recherche et de mobilisation des connaissances en IA au Canada, et de l’Initiative IA + Société de l’Université d’Ottawa. Il vise à fournir aux responsables politiques des recommandations de politiques publiques pour relever les grands défis mondiaux actuels en matière d’IA.

Pour ce premier énoncé, les professeurs Catherine Régis et Florian Martin-Bariteau ont convié un groupe de chercheuses et de chercheurs de renommée mondiale  en IA pour établir des orientations de politiques publiques applicables à l’échelle mondiale concernant l’effet de l’IA sur la démocratie et l’intégrité électorale. Ce document est le fruit d’une retraite d’une semaine menée par la Società Italiana per l’Organizzazione Internazionale (SIOI) à Rome, en Italie, qui s’est tenue en décembre 2024.

L’énoncé sera publié sur ivado.ca et iasociete.ca. 

Ce projet a été permis grâce au soutien du Fonds de recherche du Québec, du CEIMIA, de la Chaire Canada-CIFAR en IA et droits de la personne (Mila), de la Chaire de recherche de l’Université d’Ottawa en technologie et société, ainsi qu’avec l’aide de la Délégation du Québec à Rome et de la SIOI pour l’organisation logistique de la retraite.