Ce que la Journée internationale des femmes représente pour nos professeures

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Image graphique d'une personne bleue tenant un coeur, entouré de lumières scintillantes. Le cerveau de l'individu est visible.
Nous avons demandé à des femmes de diverses disciplines ce que la Journée internationale de la femme représente pour elles.

Nous avons demandé à des femmes de divers domaines ce que la Journée internationale des femmes représente pour elles.

Catherine Pound - Faculté de médecine

Plus que jamais, nous devons tenir bon, nous émanciper et nous aider les unes les autres. Ensemble, nous y arriverons!

Le monde est désormais riche de possibilités. La cause des femmes et des filles a progressé dans nombre de domaines, mais il reste beaucoup à faire. Parmi une main-d’œuvre professionnelle encore majoritairement masculine, à l’ère du #moiaussi, alors que les femmes manifestent contre la misogynie et la contre-culture qui couvent sous la surface, alors que certaines veulent tout à la fois carrière, vie de famille et vie personnelle, il faut, pour réussir et maintenir l’équilibre, livrer un réel combat.


Betty Baba - Faculté des sciences sociales

La Journée internationale des femmes est une bonne occasion pour observer et analyser les changements apportés et ceux qu’il reste à provoquer. Nous avons besoin d'une société où toutes les femmes et les filles peuvent vivre sans violence.

Un monde où les filles pourront aller à l'école sans crainte d'être kidnappées, un milieu sûr où la violence conjugale aura cessé, et où les femmes et les filles ne seront pas systématiquement violées en période d'instabilité et de guerre. Malgré les progrès qui ont transformé la vie des femmes, des inégalités subsistent entre les hommes et les femmes.


Joanne St. Lewis - Faculté de droit

En tant que professeure de droit féministe et noire, je me trouve dans une position privilégiée pour prendre la parole. Je peux ainsi contester tout excès d'optimisme qui laisserait croire que nous avons atteint notre but.

Au contraire, les femmes racisées se heurtent encore à des obstacles qui témoignent des multiples inégalités de nos vies. Nous sommes solidaires des luttes féministes pour l'égalité au travail, pour la responsabilité des auteurs de violence sexuelle et pour la représentation significative des femmes à tous les niveaux de gouvernance. Toutefois, notre parcours politique est semé d'embûches. Nous perdons espoir quand nous constatons qu'il faut souvent retrouver le corps d'une personne noire pour provoquer une discussion significative sur les lacunes du système de justice pénale. Être une femme noire, c'est être absente. Le portrait des représentants de la haute direction des universités, des cours d'appel, des dirigeants d'entreprise et de nos gouvernements nous présente rarement notre image. Le fardeau est très lourd pour les quelques femmes de minorités raciales qui ont franchi ces barrières. L'espoir réside dans la masse critique de jeunes féministes de diverses communautés qui sont prêtes à se lever et à être comptées.


Barbara Orser - École de gestion Telfer

Le 8 mars est un jour de reconnaissance et de responsabilité - la reconnaissance de ce qui s'est passé et la responsabilité de continuer à défier le statu quo.

J'ai le privilège d'être professeure dans une université canadienne. La Journée internationale des femmes me rappelle que ce privilège ne doit pas être tenu pour acquis. Pendant des années, la plupart des femmes, dont ma grand-mère, Eva Orser, ne pouvaient aspirer à un tel poste. Je suis privilégiée parce que tant d'autres personnes se sont battues pour que j'aie cette possibilité. Je suis privilégiée parce que d'autres encore ont lutté contre le sexisme dans les universités et ont été marginalisées à cause de leur identité sexuelle. Aujourd'hui, je travaille dans un établissement qui soutient mes recherches sur les femmes entrepreneures et le rôle de l'identité sexuelle dans le développement des entreprises. Ces recherches se reflètent dans mon enseignement. Récemment, par l'intermédiaire du Bureau canadien de l'éducation internationale, des collègues et moi-même avons contribué à l'élaboration de programmes d'entrepreneuriat non sexistes en Jordanie. Notre équipe provoque des changements pour les filles et les garçons, les hommes et les femmes au Moyen-Orient.

Le 8 mars est un jour de reconnaissance et de responsabilité - la reconnaissance de ce qui s'est passé et la responsabilité de continuer à défier le statu quo. Pour moi, cela s'applique à mes recherches, à mon enseignement et à ma collaboration avec le secteur privé. L'histoire a privilégié les garçons et les hommes, ce qui a souvent compromis les droits et les possibilités des filles et des femmes. Le 8 mars, souvenons-nous des leçons de l'histoire, reconnaissons nos prédécesseures et célébrons leurs réalisations.


Rukhsana Ahmed - Faculté des arts

Je suis ravie des possibilités et des occasions qui s’offrent à moi, alors que mes prédécesseures n’ont pas pu en profiter après s’être tant battues pour les créer.

Être professeure en 2018, c’est occuper un espace liminal de l’organisation, une sorte d’entre-deux. Je suis ravie des possibilités et des occasions qui s’offrent à moi, alors que mes prédécesseures n’ont pas pu en profiter après s’être tant battues pour les créer. Par contre, je vois bien que le combat contre le sexisme et l’intimidation ne sont pas terminés. Ces expériences – j’en suis très consciente – m’ont donné de la résilience, et il me tarde d’en faire profiter celles et ceux qui viendront à ma suite.


Catherine Mavriplis - Faculté de génie

En tant que titulaire de la Chaire du CRSNG pour les femmes en sciences et en génie, je suis encouragée chaque jour par l'enthousiasme et la créativité des femmes qui contribuent aux sciences et au génie, à l'école et au travail ainsi que dans les sphères de la direction et de l'entrepreneuriat en général.

Je suis parfois découragée qu'en 2018, les femmes doivent toujours s'inquiéter de leur santé personnelle, de leur bien-être psychologique et de leur sécurité économique au quotidien; mais je suis aussi extrêmement reconnaissante de toutes les occasions que nous avons eues de nous faire valoir dans la vie publique.


Monique Frize - Faculté de génie

Les chances seront meilleures dès que les femmes et les hommes travailleront de concert à appliquer les stratégies qu’il faut pour y parvenir.

Au cours des années 1980, la présence des femmes dans les programmes de génie a augmenté jusqu’en 2002, avant de régresser pendant près d’une décennie. La courbe s’est à nouveau infléchie vers le haut depuis dix ans, et les femmes représentent maintenant 20 % du total des inscriptions, en moyenne. Cependant, beaucoup quittent la profession au bout de cinq à huit ans, souvent à cause de la culture organisationnelle ou parce que les jeunes hommes obtiennent les promotions qu’elles estiment leur revenir. Il y a progrès à bien des égards, mais on n’entrevoit toujours pas l’équilibre hommes-femmes dans les facultés de génie. Les chances seront meilleures dès que les femmes et les hommes travailleront de concert à appliquer les stratégies qu’il faut pour y parvenir. Du reste, ces stratégies sont connues depuis un bon moment (20 ans environ; elles ont même été revues voici sept ans seulement). Il faut mobiliser toutes les parties prenantes et les convaincre que les changements attendus profiteront autant à la profession, qu’aux employeurs et aux ingénieurs.


Tracy Vaillancourt - Faculté d’éducation

Il faut augmenter l’effectif féminin des postes de direction, plus que symboliquement. Pourquoi? Parce qu’il est bien difficile d’inciter les filles et les femmes à choisir une profession sans leur fournir de modèle.

La situation des femmes à l’université a beaucoup progressé depuis mes débuts comme étudiante diplômée il y a 20 ans. L’avantage d’être à la Faculté d’éducation, c’est que nous sommes en grand nombre parmi la direction et le corps professoral. C’est encourageant, mais nous n’en sommes pas encore à la parité hommes-femmes.


Monica Nevins - Faculté des sciences

Les femmes sont indispensables à l’essor de la science moderne. La diversité accrue de la communauté scientifique élargit le champ de la recherche.

Certes, les progrès scientifiques des 50 dernières années sont admirables, mais il faut savoir qu’ils sont dus à l’impressionnante croissance de la communauté scientifique, attribuable entre autres à l’inclusion des femmes et d’autres groupes sous-représentés naguère encore.


Nadia Abu-Zahra - Faculté des sciences sociales

En 2018, me voici à me demander ce que je veux, en tant que femme, pour moi et pour les autres. La réponse? Sécurité, justice et liberté.

Mais je pense aussi à ce que je ne veux pas. Je ne veux pas que les femmes soient victimes d’injustice, qu’elles aient peur, que la justice ne les protège pas ou qu’elles perdent leur liberté, en mon nom ou au nom des autres. Je veux que toutes les personnes victimes d’abus puissent se protéger et protéger ceux qu’elles aiment des abus financiers, psychologiques, affectifs, physiques, sexuels, verbaux, spirituels et environnementaux. Je veux que ces personnes soient libres de toute forme d’intimidation, de harcèlement et d’isolement social; je veux qu’elles échappent à la manipulation et à la manipulation de leurs enfants.


Jennifer Quaid – Faculté  de droit civil

Autant il y a eu des avancées faites pour établir un équilibre entre hommes et femmes, autant nous ne pouvons nier qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire.

Que signifie être une femme en 2018? Personnellement, j’ai eu la chance de naître à un moment où les femmes et les filles sont appréciées et leurs contributions sont reconnues. Bien qu’il y ait toujours place à amélioration, j’ai étudié et j’enseigne maintenant dans un milieu dans lequel les femmes se démarquent; que ce soit les professeures, les étudiantes ou les membres du personnel de soutien. En tant qu’universitaire œuvrant dans un domaine juridique, j’occupe un poste privilégié - un poste dans lequel je peux effectuer de la recherche qui a un impact dans un domaine où remettre en question le statu quo est non seulement permis, mais attendu et fait partie d’un plus grand processus voué à rendre la loi juste et équitable pour tous.


Marie-Claude Audet - Faculté des sciences de la santé

Être une femme de science en 2018, c’est avoir la possibilité de croire en ses rêves, foncer et prendre la place qui nous revient.

J’ai personnellement eu la chance d’avoir été supervisée par des mentors féminins et masculins exceptionnels qui m’ont toujours encouragée et poussée vers la réussite au cours de ma carrière. Malheureusement, bien que des avancées majeures aient été réalisées au cours des dernières décennies, il n’en demeure pas moins que les femmes sont sous-représentées dans la communauté scientifique canadienne et internationale. Il faut continuer nos efforts pour faire la promotion des sciences auprès des filles et des femmes et, surtout, augmenter leur accès aux programmes scientifiques et les encourager dans leurs démarches.


Nadine Wiper-Bergeron - Faculté de médecine

Une femme en 2018 est en constante juxtaposition. Elle a plus de possibilités et une voix plus grande que jamais, mais reconnaît les défis qui subsistent en milieu de travail, les obstacles qui empêchent sa progression, qui retiennent son ambition et la font douter qu'elle mérite le bureau en coin.

Une femme en 2018 est bombardée par des images de beauté, cataloguant les lignes, les taches, les cicatrices et les plis qui forment son paysage tout en voulant être reconnue pour son leadership, sa créativité, son intelligence et son dynamisme. Elle cultive son indépendance et a soif de communauté. Une femme en 2018 est un balancier. Elle doit choisir soigneusement ce qu'elle veut équilibrer.


Angela Cameron – Faculté de droit - Section de common law

Le fait de côtoyer au quotidien des gens inspirants qui font face à ces injustices me rappelle tout ce qu’il nous reste à faire comme chemin et tout ce pourquoi nous devons nous battre. Toutes les femmes doivent bénéficier de la garantie d’égalité substantielle de la Constitution du Canada.

Je ne peux nier le fait qu’en 2018 être une avocate d’un certain âge, à peau blanche, de classe supérieure à la moyenne et avec une bonne éducation est une belle vie. Le fait que je sois lesbienne passe souvent inaperçu, laissant intact les privilèges que ma position dans la société m’octroient. Je suis fort bien rémunérée pour faire un travail qui me passionne dans un environnement syndicalisé, et mes connaissances, raffinées par ma fonction d’avocate, me permettent de naviguer les eaux troubles avec aisance, évitant des situations qui seraient qualifiées de sexistes par d’autres femmes. Si vous me preniez en exemple comme étant la norme, vous pourriez dire que tout va bien pour la femme en 2018.  

Cependant, mon expérience sert à illustrer les grandes inégalités auxquelles font face de nombreuses femmes qui n’occupent pas la même sphère sociale que moi. Elle sert à mettre l’emphase sur le fait que ces privilèges servent à protéger certaines d’entre nous de toute forme de racisme, de capacitisme, d’âgisme, de sexisme et d’homophobie que tant d’autres femmes doivent endurer au quotidien. 

Je sais pertinemment que je représente ce qu’une femme professionnelle POURRAIT avoir l’air. Je l’apprends grâce à mes étudiants. J’apprends des femmes qui terminent leur diplôme en droit avec une énorme dette sur le dos, qui, nous le savons, feront face au sexisme tout au long de leur carrière – elles feront aussi face à des situations d’iniquité salariale, d’harcèlement de la part de collègues et de clients, et d’embûches additionnelles au moment où elles voudront fonder une famille. J’observe l’inégalité systémique dont sont victimes les avocates des communautés ethnoculturelles, des barrières que sont le racisme et le sexisme dans la profession légale, et des avocates homosexuelles débutant une carrière qui sera semée d’embuches additionnelles que sont l’homophobie, la transphobie et autres formes d’exclusion.

Catherine Pound - uOttawa

Betty Baba - Faculty of Social Sciences

International women’s day provides an opportunity to observe and analyze the changes that have taken place and those that are yet to be achieved. We need a society where all women and girls can live free from violence.

A world where girls can go to school without the fear of being kidnapped, a safe environment where domestic violence will no longer be perpetuated, and women and girls are not systematically raped during times of instability and war. Despite, the progress made in transforming women’s life   there are still disparity between women and men.

Betty Baba - uOttawa

Joanne St. Lewis - Faculty of Law

Being a Black feminist law professor offers me a privileged position from which to speak. This platform allows me to challenge any complacency that suggests we have arrived.  

Instead, racialized women continue to face barriers and struggles that reflect the compounded inequalities of our lives. We stand in solidarity with feminist struggles for equality in the workplace, accountability for sexual violence and meaningful representation at all levels of governance. However, our path to policy engagement is bloody. We despair when we realize that it take often takes a dead Black body to catalyze a meaningful discussion of the inadequacies of the criminal justice system. Being a Black woman is about absence. The snapshot of the senior administration of universities, the appellate levels of court, corporate leadership and our governments rarely contain our image. The burden is very heavy on the few racialized women who have transgressed these barriers. Hope lies in the critical mass of young feminists from diverse communities who are ready to stand up and be counted.

Joanne St. Lewis - uOttawa

Barbara Orser - Telfer School of Management

March 8th is a day of recognition and responsibility – recognition of what has come before and responsibility to continue to challenge the status quo.

I am privileged to hold a professorship in a Canadian university. International Women’s Day reminds me that this is a privilege that cannot be taken for granted. Historically, most women, women such as my grandmother Eva Orser, could never aspire to such a position. I am privileged because so many have struggled to create opportunities for me. I am privileged because others confronted academic sexism and paid the price of being marginalized because of gender identity. Today, I work in an institution that supports my research on women entrepreneurs, and the role of gender on enterprise development. This research is reflected in my teaching. Recently, through the Canadian Bureau of International Education, colleagues and I helped to construct gender-inclusive entrepreneurship curricula in Jordan. Our team is effecting change for girls and boys, men and women in the Middle East. 

March 8th is a day of recognition and responsibility – recognition of what has come before and responsibility to continue to challenge the status quo. For me, this relates to my research, teaching, and industry engagement. History has privileged boys and men, often compromising the rights and opportunities of girls and women. March 8th is a day to remember the lessons of history, to recognize predecessors, and to celebrate their accomplishments.

Barbara Orser - uOttawa

Rukhsana Ahmed - Faculty of Arts 

I am excited about the new possibilities and opportunities that my predecessors, unfortunately, did not have and fought for.

For me, being a female professor in 2018 is like occupying a liminal organizational space and place of betwixt and between. I am excited about the new possibilities and opportunities that my predecessors, unfortunately, did not have and fought for.At the same time, I do recognize the sexism and bullying we are still fighting. Notwithstanding, I am acutely aware of how these experiences have fostered resiliency in me, and I look forward to paying it forward for my successors.

Rukhsana Ahmed - uOttawa

Nadia Abu-Zahra - Faculty of Social Sciences

In 2018 I think about what I want as a woman, for myself and others, and the answer is safety, justice and freedom.

I also think about what I don’t want, and the answer is for others to be wronged – to lose their safety, justice or freedom – in my name or in the name of others. I want all who struggle with abusive relationships to be enabled to protect themselves and their loved ones from financial, psychological/emotional, physical, sexual, verbal, spiritual, environmental abuse, as well as cyberbullying, stalking, social isolation, direct manipulation and manipulation of their children.

Nadia Abu-Zhara - uOttawa

Jennifer Quaid - Faculty of Law, Civil Law Section

March 8th is a reminder that all of us have a role to play in advancing equality and the role of women in society. As a researcher and an educator, my hope is to instill in a new generation of women – and men – a commitment to this goal and a willingness to tackle the many challenges that lie ahead.

What does it mean to be a woman in 2018?  Personally, I have had the great fortune to be born at a time and in a place where women and girls are valued and where there is considerable recognition of the important contributions they can and do make to Canadian society. Though it is not perfect, I studied and now teach in an education system where women excel and achieve great things, be it as students, professors or members of the staff. As a legal academic, I have a privileged position – one in which I can engage in meaningful research in a field where critique of the status quo is expected and welcomed as part of a larger process of striving to make the law as fair and just as possible for all.  This being said, as much as there have been significant advancements in achieving equality between men and women in my lifetime, there is no escaping the reality that it is still very much a work in progress.

Jennifer Quaid - uOttawa

Catherine Mavriplis - Faculty of Engineering 

As the NSERC Chair for Women in Science and Engineering I am encouraged every day by the enthusiastic and creative ways in which women contribute to science and engineering at school and at work as well as in leadership and entrepreneurship in general.

At times, I'm disheartened that in 2018 women still have to worry about their personal health, mental and economic safety on a daily basis; but I am also extremely grateful for the opportunities that have been given to us to thrive in public life.

Catherine Mavriplis - uOttawa

Monique Frize - Faculty of Engineering

Things will improve if women and men in this field work together to implement strategies to reach this goal.

The participation of women in engineering study programs has grown in the 1980s until 2002, when it regressed for nearly a decade. Numbers picked up a little in the last ten years with an average enrolment of around 20%. But in the profession, many women leave after 5-8 years, often because of the culture of the organizations or because younger men get the promotions women feel entitled to have themselves. There is some progress on many levels, but gender balance in engineering is not on the radar screen at this time.

Things will improve if women and men in this field work together to implement strategies to reach this goal. These strategies have been clearly identified for quite some time (around 20 years and reviewed as recently as 2011). It will need commitment and a belief from all stakeholders that the profession, employers, and engineers themselves will benefit from the changes.

Monique Frize - uOttawa

Tracy Vaillancourt - Faculty of Education

We need more women in positions of power and their inclusion needs to be beyond tokenism. This is important because girls and women cannot be what they cannot see.

There has been a lot of progress made in academia concerning the inclusion of women from when I started out as a graduate student 20 years ago. One great thing about being in the Faculty of Education is the representation of women in governance and at the faculty level. Although I am inspired by this level of representation, we have still not achieved gender parity.

Tracy Vaillancourt - uOttawa

Monica Nevins - Faculty of Science

Women are essential to modern science. The greater diversity of today’s scientific community translates into a greater depth and breadth of scientific research.

We should be in awe of the scientific breakthroughs of the last half-century, and recognize that it arises from the impressive growth of the scientific community, fuelled by including women and other formerly underrepresented groups. The greater diversity of today’s scientific community translates into a greater depth and breadth of scientific research.

Monica Nevins - uOttawa

Marie-Claude Audet - Faculty of Health Sciences

To be a woman in science in 2018 is to have the opportunity to believe in one's dreams, to go forward and take the place that belongs to us.

I have been personally fortunate to have been supervised by outstanding female and male mentors who have always encouraged me and pushed for success during my career. Unfortunately, while have been made in recent decades, the fact remains that women are underrepresented in the Canadian and international scientific community. We must continue our efforts to promote science to girls and women and, more importantly, to increase their access to science programs and to encourage them in their endeavors.

Marie-Claude Audet - uOttawa

Nadine Wiper-Bergeron - Faculty of Medicine

A woman in 2018 is in constant juxtaposition. She has more opportunity and a greater voice than ever, yet acknowledges the remaining challenges in the workplace, the barriers that prevent her progression, that collar her ambition, and fill her with doubt that she needs the corner office.

A woman in 2018 is bombarded by images of beauty, cataloguing the lines, spots, scars and folds that form her landscape while wanting to be recognized for her leadership, her creativity, her intelligence and her drive. She wants it all and cries under the weight of her life. She cultivates independence and craves community. A woman in 2018 is a fulcrum. She should choose what she wishes to balance carefully.

Nadine Wiper- Bergeron - uOttawa

Angela Cameron - Faculty of Law

Working everyday with inspiring people who face these challenges reminds me of what we have left to change, and fight for. That ALL women will benefit equally from Canada’s Constitutional guarantee of substantive equality.

In many ways being a middle-aged, white, upper middle class, well-educated woman lawyer is a great gig in 2018. The fact that I am a lesbian often passes unseen, my privilege frequently intact. I receive excellent pay to do work that I care about in a unionised environment, and my powerful knowledge as a lawyer allows me to navigate unscathed many situations that might otherwise trigger sexist experiences for women. If you take me and my experience as the norm, things are looking pretty good.

My experience, however, only serves to heighten the inequality faced by so many women whose social location is different from mine. It shines a light on the ways in which various kinds of privilege effectively interlock to insulate some of us from racism, ableism, ageism, sexism and homophobia, while so many women live these on a daily basis.

I am made painfully aware of what being a woman in 2018 COULD look like by learning from my students. I learn from women graduating from professional school with a law degree and massive debt who, we know (are facing sexism in their profession- from wage gaps, to harassment by clients and colleagues, to barriers to building families. I learn from racialized and Indigenous women lawyers who face the interlocking barriers of racism and sexism in the legal profession and queer lawyers setting off on a career where they will have to navigate homophobia, transphobia and other forms of queer exclusion.

Angela Cameron - uOttawa