Des chercheuses et chercheurs de la Faculté d’éducation reçoivent des fonds pour des projets nationaux et internationaux

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Les subventions financeront la recherche sur divers sujets : accès aux études supérieures, didactique et pédagogie, jeunesse noire, outils médicolégaux basés sur l’IA dans l’appareil judiciaire, perte d’apprentissage pendant la pandémie, violence au travail, et l'enseignement de la citoyenneté démocratique.

« Nous éprouvons une grande fierté au vu de la réussite incroyable que représente l’obtention par notre corps professoral de ce financement très recherché », affirme Jess Whitley, vice-doyenne à la recherche et au développement professionnel.

« Ces travaux reflètent le large éventail d’études menées à la Faculté et les multiples communautés qui pourraient bénéficier des résultats de ces recherches novatrices. Félicitations à toutes et à tous. »  

En tant que chercheuses et chercheurs principaux, cochercheuses et cochercheurs et collaboratrices et collaborateurs, les membres de notre personnel enseignant forment l’avant-garde de la recherche pour le changement social. Le financement accordé par le Conseil de recherches en sciences humaines, les Instituts de recherche en santé du Canada et l’ACFAS leur permettront de faire avancer les connaissances, de créer des partenariats et de renforcer les collaborations existantes.  
 

Minahil Asim, Tya Collins, Megan Cotnam-Kappel
De gauche à droite : les membres du corps professoral Minahil Asim, Tya Collins et Megan Cotnam-Kappel

Éducation postsecondaire et mobilité sociale dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire (Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, subvention de développement Savoir)  

L’accès à l’éducation postsecondaire dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire est lamentable, se désole la professeure Minahil Asim. Moins de 10 % des personnes qui quittent l’école en Afrique subsaharienne sont inscrites à des études postsecondaires, malgré le rôle essentiel de ces dernières dans l’amélioration de la mobilité sociale intergénérationnelle. Les renseignements sur les conditions, les programmes et les politiques concernant les études supérieures sont difficiles à obtenir. Les résultats de ce projet permettront aux scientifiques de comprendre comment aider les élèves à s’inscrire à des études postsecondaires et à améliorer leurs perspectives d’emploi. Le projet vise notamment à créer une base de données en libre accès sur 82 pays pour aider les chercheuses et chercheurs, les responsables des politiques et les éducatrices et éducateurs à trouver des solutions basées sur les données probantes pour améliorer les statistiques. 


Changer la vie des enfants et des jeunes noirs au Canada (Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, subvention de partenariat 2023)

En tant que cochercheuse avec la professeure Bukola Salami de l’Université de Calgary, la professeure Tya Collins apportera son expertise du domaine à ce projet national quinquennal de 2,5 millions de dollars qui vise à améliorer les débouchés éducatifs et sociaux pour les enfants et les jeunes noirs. Leurs travaux exploreront la façon dont les organisations publiques, privées et sans but lucratif peuvent collaborer pour faire évoluer positivement l’éducation, le système de justice, la protection de l’enfance ainsi que l’établissement et l’intégration des populations.  



Laboratoire vivant pour des technologies d’apprentissage novatrices dans l’enseignement supérieur (Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, subvention de partenariat)

Megan Cotnam-Kappel, titulaire de la Chaire de recherche sur l’épanouissement numérique des communautés franco-ontariennes, codirige avec le professeur Bruno Poellhuber, de l’Université de Montréal, ce projet quinquennal de 2,5 millions de dollars.  Il s’agit d’un réseau de recherche interdisciplinaire international axé sur les technologies d’apprentissage novatrices : réalité étendue, jeux vidéo, création numérique, intelligence artificielle, entre autres. L’objectif est d’explorer le potentiel transformateur de ces technologies et leur capacité d’améliorer les processus d’apprentissage et le développement des compétences aux études supérieures. 

Carole Fleuret, Carole Sénéchal, Tracy Vaillancourt, and Joel Westheimer
De gauche à droite : les membres du corps professoral Carole Fleuret, Carole Sénéchal, Tracy Vaillancourt, et Joel Westheimer

Situer le concept de « didactique » dans la recherche scientifique (ACFAS, Programme de coopération en recherche dans la francophonie canadienne)

Les termes « didactique » et « pédagogie » ont toujours été considérés comme mutuellement exclusifs dans la littérature savante. Depuis l’émergence de la didactique comme discipline dans la communauté scientifique francophone à la fin des années 1960, la distinction entre didactique et pédagogie s’est avérée complexe et pleine de nuances. La professeure Carole Fleuret et la professeure Cécile Bullock (Université Simon-Fraser) examinent comment ces concepts sont utilisés (ou écartés) en éducation.  Compte tenu des contextes culturels et géographiques qui influencent la perception de ces concepts, leur étude est axée sur la construction de la discipline scientifique et l’avancement des connaissances en éducation. 
 

Étude exploratoire sur l'analyse des outils forensiques (intelligents) utilisés dans le contexte judiciaire canadien (Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, subvention de développement Savoir)  

Les recherches de la professeure Carole Sénéchal se penchent sur la façon dont les preuves légales sont évaluées dans le contexte judiciaire canadien. Son projet compare la fiabilité des outils forensiques basés sur l’intelligence artificielle à celle de leurs pendants traditionnels et explore les partis pris humains dans le choix et l’utilisation de ces outils ainsi que dans l’interprétation des résultats. L’analyse des décisions rendues par les tribunaux canadiens de 1990 à 2020 pourrait aider à créer des outils d’IA et à formuler des recommandations pour l’amélioration de la qualité des preuves forensiques présentées en cour. 
 

Rapport stratégique sur la perte d’apprentissage au Canada (Conseil de recherches en sciences humaines, subvention Connexion)

On connaît mal la vraie portée de la perte d’apprentissage découlant de la pandémie au Canada, mais il est urgent d’établir des priorités en fonction des données probantes, de sensibiliser les parties prenantes et de pratiquer des interventions efficaces. La chercheuse principale, la professeure Tracy Vaillancourt, en collaboration avec des établissements partenaires dont la Société royale du Canada et la Commission canadienne pour l’Unesco et avec une coalition de spécialistes de tout le pays, produira un rapport stratégique sur la perte d’apprentissage à l’intention des responsables des politiques, des éducatrices et éducateurs, des psychologues scolaires et des chercheuses et chercheurs des secteurs public, privé et sans but lucratif.


L’intolérable, toléré : étude longitudinale sur la violence envers les jeunes arbitres de soccer au Canada et ses répercussions sur leur santé (Instituts de recherche en santé du Canada, subvention de recherche)

L’exposition à la violence dans l’enfance peut être très néfaste pour la santé. Dans les sports, la violence envers les arbitres (y compris les jeunes) est omniprésente; pourtant aucune étude ne porte sur ses effets sur la santé des adolescentes et adolescents. En tant que chercheuse principale, la professeure Tracy Vaillancourt dirigera son équipe dans l’examen des effets de l’exposition à la violence au travail sur la santé mentale et physique, et de l’influence du genre et de facteurs contextuels comme les caractéristiques du milieu de travail et les politiques provinciales sur 3 300 jeunes arbitres de soccer de 12 à 16 ans de la Nouvelle-Écosse, du Québec, de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique.  
 

Éducation à la démocratie : balado en six épisodes (Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, subvention Connexion) 

La série de balados du professeur Joel Westheimer, intitulée Education for Democracy, cherche à mettre en lumière le rôle de l’école publique dans le renforcement de la société démocratique. L’année 2024 devrait être la plus riche en élections de toute l’histoire. Soixante-dix pays réunissant plus de quatre milliards de personnes (la moitié de la population mondiale) appellent les gens aux urnes. Cela même alors que l’on assiste à un déclin de l’appui aux institutions démocratiques et à une hausse de l’autoritarisme. Ce balado soulignera le rôle de l’école dans l’adhésion à l’idéal démocratique et sensibilisera le public aux liens entre la santé d’une démocratie et l’éducation.