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Gazette
Journée nationale des peuples autochtones
Perles sur un morceau de tissu
Tasha Simon alimente la culture autochtone à la Faculté de droit en organisant régulièrement des cercles de perlage.
Tasha Simon, Algonquine Anishinaabekwe de la Première Nation Kebaowek, incarne la persévérance, la fierté pour sa culture et le dévouement. Diplômée de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, elle est maintenant spécialiste des programmes autochtones de la Faculté et contribue à la création d’une communauté solidaire pour les étudiantes et étudiants autochtones en droit.

L’histoire de Tasha Simon, fière Algonquine Anishinaabekwe et membre de la Première Nation Kebaowek, est empreinte de persévérance, de dévouement et de fierté pour sa culture. Diplômée de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, elle est devenue spécialiste des programmes autochtones et contribue maintenant à l’instauration d’un milieu accueillant, centré sur le soutien pour les étudiantes et étudiants autochtones en droit.

C’est grâce à son expérience personnelle et à son parcours professionnel qu’elle occupe ce poste.

Renouer avec la culture

Tasha Simon est titulaire d’un diplôme d’auxiliaire en droit du Collège Canadore et d’un baccalauréat ès arts, qu’elle a obtenu en faisant des cours du soir à l’Université Nipissing. Lorsqu’elle attendait de savoir si elle était acceptée au programme de droit de l’Université d’Ottawa, son père est décédé, ce qui a mis sa détermination à rude épreuve. La lettre confirmant son admission est arrivée le jour de l’anniversaire de son défunt père. Elle a vu là le signe qu’il lui fallait poursuivre dans cette voie.

Durant son parcours à l’Université d’Ottawa, elle s’est jointe à l’Indigenous Law Students Association (aujourd’hui l’Indigenous Law Students Governance) et a puisé sa force au sein de la communauté autochtone. C’est ainsi qu’elle a réussi à garder le cap et à renouer avec sa culture. Après son année de stage, elle a été embauchée comme spécialiste des programmes autochtones à l’Université d’Ottawa, une fonction qui lui permet de redonner aux cohortes autochtones le soutien qu’elle a reçu.

Soutenir les apprenantes et apprenants autochtones en droit

À la Faculté, Tasha Simon organise des ateliers culturels, des panels universitaires et des séances de perfectionnement professionnel, créant ainsi un réseau de soutien pour les étudiantes et étudiants autochtones en droit. « Je leur offre le soutien scolaire et les ressources qu’il leur faut pour obtenir leur diplôme », explique-t-elle.

Elle les aide aussi à préparer leurs demandes de stage d’auxiliaire juridique, leur CV et leurs entrevues, et prend des mesures pour supprimer les obstacles dans le processus de demande. Elle sert également d’intermédiaire et défend les intérêts des étudiantes et étudiants; elle les encourage à s’exprimer, mais demeure prête à intervenir en cas de besoin.

Préserver et faire connaître sa culture

En plus de s’occuper d’activités de soutien universitaire et professionnel, Tasha Simon fait rayonner la culture autochtone au sein de la Faculté de droit en organisant des séances hebdomadaires de perlage, de fabrication de mocassins et de jupes à rubans, ainsi que des rassemblements communautaires. L’idée est non seulement de préserver et d’honorer les traditions autochtones, mais aussi d’inspirer un sentiment d’appartenance. Elle fournit le matériel et guide les activités pour que chaque personne soit fière de ses créations. « En faisant une place à ces activités culturelles, on resserre nos liens avec la communauté », souligne-t-elle.

Tasha Simon

« En faisant une place à ces activités culturelles [autochtones], on resserre nos liens avec la communauté. »

Tasha Simon

— Spécialiste des programmes autochtones, Faculté de droit

Son approche personnalisée s’appuie sur l’empathie. On vient la voir pour recevoir ses conseils, pour se confier ou simplement pour discuter sans se faire juger. « La communauté étudiante sait que ma porte est toujours ouverte », dit-elle.

Tasha Simon a choisi une direction autre que le parcours juridique habituel; elle est comblée par le soutien qu’elle offre à la communauté autochtone en droit de l’Université d’Ottawa. Elle se souvient avec fierté du moment où le co-président de la Gouvernance des étudiant(e)s autochtones en droit, Christian Spence, l’a décrite comme la « tante » de la communauté étudiante autochtone, lors de l’une des portes ouvertes de la Faculté. « Cette expression signifie que je suis une leader respectée et reconfirme tout l’impact que j’ai. »

Pour la suite, elle anticize avec joie la mise en place de nouvelles initiatives comme celles de créer liens entre les communautés autochtones diplômée et étudiante, de faire connaître leurs réussites et d’inspirer la relève. D’ici là, elle poursuit sa mission de propulser les étudiantes et étudiants autochtones de la Faculté en leur donnant accès au soutien et aux ressources nécessaires à leur réussite.

Affirmation autochtone

Nous rendons hommage au peuple algonquin, gardien traditionnel de cette terre. Nous reconnaissons le lien sacré de longue date l’unissant à ce territoire, qui demeure non cédé. 

Nous rendons également hommage à toutes les personnes autochtones qui habitent Ottawa, qu’elles soient de la région ou d’ailleurs au Canada. 

Nous reconnaissons les gardiennes et gardiens des savoirs traditionnels de tous âges. Nous honorons aussi leurs dirigeantes et dirigeants d’hier, d’aujourd’hui et de demain, au courage indéniable. 

À propos de l’affirmation autochtone.