Elle compte actuellement cinq programmes d’études facultaires axés sur les réalités autochtones, en plus de l’Institut de recherche et d’études autochtones. Mentionnons également trois programmes de mentorat et des processus d’admission ciblés pour les étudiantes et étudiants autochtones dans les facultés de Droit, de Médecine et d’Éducation.
Il suffit de se promener sur le campus pour y constater la présence grandissante des savoirs, des cultures et des arts traditionnels autochtones.
Des lieux culturels autochtones sur le campus : le Centre de ressources autochtones Mashkawazìwogamig et la communauté d’apprentissage Nidjìnawendàganag
Le Centre de ressources autochtones Mashkawazìwogamig est plus qu’un simple espace physique. C’est un endroit où les membres autochtones de la communauté universitaire peuvent cultiver un sentiment d’appartenance. Les étudiantes et étudiants des Premières Nations, métis et inuits ont accès à des événements et des services culturels, scolaires et sociaux. Le centre offre d’ailleurs un soutien aux études enrichi par les cultures et les figures traditionnelles des communautés autochtones, notamment les Aînées et Aînés ainsi que les gardiennes et gardiens des savoirs traditionnels.
La communauté d’apprentissage Nidjìnawendàganag (Toutes mes relations), en résidence, illustre également l’engagement de l’Université envers de sa population étudiante autochtone. Cet espace favorise l’attachement à la culture, le développement d’affinités et l’esprit de communauté. Il s’agit d’un milieu accueillant et propice à la réussite scolaire et à l’épanouissement personnel des étudiantes et étudiants autochtones. Les personnes qui y vivent peuvent demander des bourses du Fonds d’aide aux étudiantes et étudiants de la communauté d’apprentissage Nidjìnawendàganag (Toutes mes relations). Ces bourses de 9 000 $ couvrent une partie des droits de résidence et du forfait alimentaire pour un lit sur l’étage de la communauté Nidjìnawendàganag.
Le Centre de santé et mieux-être étudiant au Complexe sportif Minto comprend une salle consacrée au mieux-être autochtone. Une personne spécialiste du mieux-être autochtone y est disponible deux jours par semaine.
Les jardins des savoirs : honorer les cultures et les traditions autochtones
Situé en plein cœur du campus (devant le pavillon des Sciences sociales), le jardin autochtone est à la fois une salle de classe vivante et un hommage à la Nation algonquine Anishinàbeg. On y trouve des plantes indigènes de la région de la capitale nationale, traditionnellement utilisées à des fins médicinales dans les nations autochtones. Ce jardin symbolise l’épanouissement de la relation entre les peuples autochtones et non autochtones.
Sur la terrasse de l’atrium au troisième étage du pavillon Fauteux, on peut visiter le jardin des médecines sacrées, qui est tout aussi inspirant. Il se compose de plantes cultivées en reconnaissance des personnes autochtones qui travaillent et étudient à Fauteux. La communauté universitaire peut y découvrir les médecines et les savoirs traditionnels autochtones.
Art et culture : intégrer des histoires autochtones à la vie sur le campus
L’art et la culture font partie intégrante du campus de l’Université, où figurent d’importantes œuvres sur le thème de la réconciliation avec les peuples autochtones. En octobre 2019, la magnifique sculpture Elle danse avec la terre, l’eau et le ciel, de l’artiste mohawk et oneida David General, a été dévoilée sur la pelouse du pavillon Tabaret. Ce puissant symbole de la présence et des systèmes de croyances autochtones invite à la contemplation et au respect.
Au troisième étage du pavillon Fauteux, la peinture murale L’eau, c’est la vie, de artistes métis et anichinabé Christi Belcourt et Isaac Murdoch, présente des couleurs vibrantes et des images saisissantes pour mettre en valeur la relation des peuples autochtones avec l’eau.
Au pavillon des Sciences sociales, l’œuvre Kinistòtàdimin (qui signifie « Nous nous entraidons »), des artistes anichinabées Grace Ratt, Tina Nottaway et Shannon Chief, illustre les thèmes de la communauté, de la culture et de l’interconnexion. Elle reflète les efforts de décolonisation que poursuivent les communautés autochtones.
Le mur végétal, aussi au pavillon des Sciences sociales, comprend un superbe ouvrage perlé de l’artiste algonquine anichinabée Stephanie Tenasco, membre de la Première Nation de Kitigan Zibi. Connue pour ses broderies complexes et son engagement en faveur de la préservation des langues autochtones, Stephanie Tenasco a conçu pour le mur des motifs floraux auxquels elle a incorporé les fraises, un important ingrédient médicinal traditionnel.
Célébrer la présence autochtone : un engagement pour l’avenir
Ces initiatives rendent hommage à la communauté autochtone de l’Université d’Ottawa. En continuant d’intégrer le patrimoine des peuples autochtones à l’identité de notre université, nous nous cheminons sur la voie de la réconciliation, nous découvrons et mettons en valeur l’histoire et les savoirs autochtones, et nous veillons à ce que ce riche héritage profite aux générations futures.