Explorez la contribution de la Faculté des arts au congrès de l’ACFAS 2024

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Découvrez les appels à communications et les colloques des professeurs de la Faculté des Arts de l'Université d'Ottawa, ainsi que leurs collaborations, à l'occasion de la 91e édition du Congrès de l’ACFAS. Rejoignez nos chercheurs de renom du 13 au 17 mai.

14 - Enjeux et défis de la recherche en français au Canada

  • Lucie Hotte – Département de français, Université d’Ottawa
  • Eric Forgues - Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques
  • Lise Gaboury - Université de Saint-Boniface
  • Gino Leblanc - SFU - Simon Fraser University

Depuis quelques années, la recherche en français est au cœur des préoccupations de nombreux intervenants du milieu universitaire que ce soit le scientifique en chef du Québec, l’Acfas ou l’Association des universités de la francophonie canadienne. L’accent a souvent été mis sur les indicateurs de rendement, la publication en français ou encore le soutien financier aux chercheurs. Le présent colloque se distinguera des recherches précédentes en mettant l’accent sur des points aveugles des études précédentes. Il cherchera aussi à penser à des pistes de solutions à partir des constats déjà établis ainsi qu’à faire le point sur les actions déjà entreprises. Les communications présenteront soit les résultats de recherches en cours, soit des témoignages permettant de faire l’état des lieux. Elles toucheront à trois axes transversaux : le métier de chercheur, la recherche sur la francophonie canadienne et le rôle des acteurs externes à l’université. Les tables rondes et les sessions de communications toucheront aux thèmes suivants :

  1. Les défis des chercheurs et chercheuses francophones œuvrant dans des universités anglophones (financement, facteur d’impact…);
  2. Les défis propres aux petites universités francophones (USB, Université de Hearst, UOF, Université Sainte-Anne);
  3. La situation préoccupante de la recherche en français dans les universités bilingues (UOttawa, Collège Glendon, Université Laurentienne, Campus Saint-Jean);
  4. Les défis liés au soutien à la recherche dans les centres et instituts de recherches sur la francophonie canadienne en contexte minoritaire (le BAFF, le CEFCO, le CRCCF, l’IEA);
  5. ouveaux appuis à la recherche en français qui découlent des études récentes (au niveau des politique publiques);
  6. La francophonie comme sujet d’études : objets et avancées théoriques;
  7. Les lieux de diffusion pour la recherche en français.

26 - Les bienfaits de la musique sur la santé : vers une approche accessible et communautaire

Vendredi 17 mai 2024

Responsables

  • Anna Zumbansen - Université d’Ottawa
  • Gilles Comeau – École de musique, Université d’Ottawa

302 - Qu'est-ce qu'un héritage philosophique? la philosophie et son rapport au passé

  • Mitia Rioux-Beaulne – Département de philosophie, Université d’Ottawa

Que disons-nous quand nous clamons être marxistes, épicuriens ou spinozistes? Que signifie être utilitariste, nominaliste ou matérialiste? La philosophie, discipline éminemment critique, est étonnamment, aussi, marquée par une activité incessante de production de filiations. Les philosophes, souvent, inscrivent leur travail de production conceptuelle dans le sillage d'autres philosophes, revendiquent un concept arraché à un corpus existant ou prétendent restituer l'authenticité d'une démarche repérée dans les replis d'une oeuvre. Que les philosophes admettent ou non faire de l'histoire de la philosophie, toujours est mis en scène un état de la discipline par rapport auquel leur opération se situe, toujours leur pensée fournit des indices au sujet des lieux où elle a trouvé ses matériaux.

Cet atelier s'intéressera à la manière dont les philosophes ont thématisé la question de l'héritage, de l'héritage plus proprement philosophique, c'est-à-dire de la manière dont est abordée la question de la réception, mais depuis la perspective de la personne qui reçoit. Comment use-t-on d'un legs? Quel devoir de fidélité avons-nous par rapport à lui, et comment sait-on que nous lui faisons honneur? De quelle liberté disposons-nous à son égard et à partir de quand peut-on dire que nous avons rompu avec lui?

304 - Une place à table : échanges interculturels dans la fiction montréalaise

  • Claudia Bouliane - Département de français, Université d’Ottawa

On célèbre à l’envi la richesse multiculturelle de Montréal dans les discours médiatiques et politiques. Pourtant, les représentations fictionnelles de la métropole n’offrent pas une portion congrue aux personnages issus de la diversité et lorsqu’ils sont mis en texte, ils sont régulièrement placés à l’écart de la société, au sein d’une communauté (famille, voisinage) évoluant en marge. Dans les œuvres montréalaises parues depuis 1980, les échanges interculturels se déroulent le plus souvent dans un commerce et supposent ainsi une transaction qui dépasse le seul gain de la connaissance d’autrui. Une recherche préalable (CRSH) montre par exemple qu’il existe un nombre imposant de nouvelles et romans qui situent les rencontres interculturelles qu’ils représentent dans un débit d’alimentation (bar, café, épicerie, restaurant).

Il s’agira de comprendre, dans ce colloque, la fonction idéologique, politique, sémiotique, narrative et esthétique de scènes cinématographiques ou littéraires représentant le contact entre diverses cultures à Montréal dans un contexte commercial. Les communications présentées lors de cet événement scientifique permettront de répondre à ces questions cruciales : comment la représentation de la pluriethnicité évolue-t-elle dans la fiction depuis quarante ans et, surtout, qu’est-ce que ces récits nous disent de notre société? Ce faisant, le colloque se situera à l’intersection de deux champs de recherche majeurs et spécialement féconds ces dernières années : les travaux d’histoire littéraire et de sociologie de la littérature consacrés aux rapports nombreux et variés entre l’idéologie sociopolitique du multiculturalisme en constante redéfinition et les fictions québécoises et canadiennes, d’une part (Balint, 2016; Gauvin, 2010; Hutcheon et Richmond, 1990; Prud’homme, 2002); les études dédiées aux représentations des minorités dites « ethniques », d’autre part (Anctil 2001; Kwaterko, 2002; Nareau, 2010; Sing, 2018).

307 - Hypervisibilité IV : Les espaces queer dans le cinéma fictionnel international post Brokeback Mountain (2005)

  • Florian Grandena - Département de communication, Université d’Ottawa
  • Karine Bertrand - Queen's University

Ce colloque prend comme perspective les géographies queer dont l’un des objectifs est de souligner certaines des expériences des communautés queer au sein de ces espaces. En effet, selon E. Cram (2019) les géographies queer soulignent à la fois comment « les subjectivités queer ne sont pas extérieures, mais au contraire placées dans des environnements particuliers, des migrations transfrontalières et des flux diasporiques » (E. Cram 2019).

Déstabilisant la dichotomie ville pro-queer vs. campagne anti-queer, les géographies queer peuvent en effet inclure des espaces « [urbains] et [suburbains], des espaces commémoratifs, ainsi que des géographies rurales… elles doivent [aussi] également inclure les lieux intermédiaires, ou les espaces transitoires sur la route. » (E. Cram, 2019). Ainsi, il est possible de penser les espaces en-dehors de l’opposition réductrice entre métronormativité et ruralité anti-queer : J. Halberstam (2020), par exemple, tisse des liens entre la nature en tant qu’espace imprévisible et la queerness tandis que l’anti-urbanisme queer de S. Herring (2010) critique vivement le mythe de la métronormativité comme seul mode de vie.

Partant de l’année de sortie de Brokeback Mountain (Ang Lee, 2005), jalon incontournable mais ambivalent de la représentation de personnages queer dans un contexte rural et réfractaire à toute différence sexuelle (Bastanmehr, 2015), l’objectif de ce colloque est d’explorer un corpus grandissant de films non-métronormativitifs et mettant à mal l’idée d’une ruralité anti-queer et de milieux urbains pro-queer. Ce colloque sera l’occasion de mettre en dialogue différentes approches théoriques (queer, post-coloniale, par exemple) et la géographie queer et d’ainsi favoriser des lectures intersectionnelles originales d’œuvres cinématographiques peu discutées jusqu’à présent.

311 - Rêveries poétiques et savantes

  • Nelson Charest - Département de français, Université d’Ottawa
  • Anne-Marie Fortier - Université Laval

Les marges de nos carnets se peuplent d’idées et de sujets possibles –- ceux que nous ne ferons pas, que nous n'aurons pas le temps de faire --, et qui exercent et exerceront toujours une pression contre : les sujets que l'on ne creuse pas, qui restent à l'état de piste nous fascinent et nous paraissent d'autant plus désirables que nous travaillons sur autre chose.

Dans quelle relation sont l’accompli et l’inaccompli dans la pratique du chercheur en poésie ? En quoi les sujets notés dans nos marges influencent-ils le sujet présent, sur lequel on travaille, quelle pression exercent-ils ? Cette démarche elle-même, cette pratique de la pensée n’a-t-elle pas un lien intime avec la poésie ?

La pensée libre se déploie souvent par bonds capricieux, qui ne répondent ni aux impératifs ni aux intérêts. Et il se trouve que celui qui pratique cette pensée libre sort de son expertise pour se pencher, comme en aparté, sur des idées, des plans, des projets imprévisibles et informes. La rêverie ne peut-elle pas profiter de cette mise en lumière pour réaffirmer son droit d’exister au premier chef ? Si cette affirmation manque, nous voulons y pallier en lui donnant deux caractères, à la fois distincts et fortement liés : le poétique et le savant. Entre les démarches du savant et du poète un fil infaillible les saisit tous deux dans le même horizon, soit d’explorer et, pour cela, dépasser (sans lui tourner le dos) le monde connu. Le savant et le poète ont un même regard porté vers l’à-venir et, au-delà d’un certain point, n’ont plus besoin d’attendre une confirmation du monde actuel pour que la rêverie s’engage et réponde d’elle-même, dans la phase d’invention où elle cherche ailleurs ce qui peut convenir ici, maintenant. C’est entre autres ce que montrent les travaux de Judith Schlanger, d’Isabelle Stengers et de Jean-Pierre Bertrand.

414 - Les enjeux de la culture et du patrimoine au sein du monde francophone : politiques, pratiques et expertises

Mercredi 15 mai 2024

Responsables

  • Gabriela Sanchez - Département des Langues et littératures modernes, Université d’Ottawa
  • Jonathan Paquette - Université d’Ottawa
  • Christophe Alcantara - Université Toulouse 1 Capitole
  • Nicolas Peyre - Université Toulouse Capitole (Idetcom)

417 - Penser, documenter et lutter contre les injustices/inégalités épistémiques : regards croisés

Lundi 13 mai 2024  Mardi 14 mai 2024

Responsables

  • Luisa Veronis – Département de géographie, environnement et géomatique, Université d’Ottawa
  • Sophie Bourgault - Université d’Ottawa
  • Stéphanie Gaudet - Université d’Ottawa
  • Alexis H. Truong - Université d’Ottawa
  • Bianca Reitano - Université d’Ottawa

450 - Penser les usages projetés, concrets et situés des technologies numériques de santé : du "télésoin" au "soin augmenté"

Mercredi 15 mai 2024  Jeudi 16 mai 2024

Responsables

  • Sylvie Grosjean – Département de communication, Université d’Ottawa
  • Alexandre Mathieu-Fritz - Université Gustave Eiffel
  • Fabienne Martin-Juchat - Université Grenoble Alpes
  • Ambre Davat - Université Grenoble Alpes
  • Dilara Vanessa Trupia - Université Gustave Eiffel

519 - L’écriture en français travaillée par le numérique : questionnements émergents et enjeux didactiques

Jeudi 16 mai 2024

Responsables

  • Marie-Josée Hamel - Institut des langues officielles et du bilinguisme (ILOB), Université d’Ottawa
  • Catherine Caws - University of Victoria
  • Nicolas Guichon - UQAM - Université du Québec à Montréal
  • Mackenzie Lugli - Université d’Ottawa

553 - Comment contribuer à l’insertion et à la réussite universitaires des étudiants internationaux?

Mardi 14 mai 2024

Responsables

  • Catherine Elena Buchanan - Institut des langues officielles et du bilinguisme (ILOB), Université d’Ottawa
  • Valia Spiliotopoulos - Université d’Ottawa
  • Reza Farzi - Université d’Ottawa
  • Jérémie Séror - Université d’Ottawa
  • Etleva Vocaj - UdeM - Université de Montréal

639 - Crise! Quelle crise? : faire dialoguer des approches et des pratiques communicationnelles quand la crise devient l'ordinaire

  • Ivan Ivanov - Département de communication, Université d’Ottawa
  • Yéroséo Aris Kusiélé Somda, doctorant en communication, Université d’Ottawa

Crise! Quelle crise ?

Les crises se suivent, se superposent et coexistent, mais ne disparaissent jamais définitivement. Les dangers de catastrophes nucléaires ravivés par les conflits militaires récents ; les conséquences des pandémies mondiales ; la menace terroriste internationalisée et généralisée ; l’influence de l’intelligence artificielle (IA) sur la transformation des métiers, des économies et des marchés mondiaux ; les effets du réchauffement climatique sur la destruction de l’environnement et la vie sur la Terre… Les crises occupent une place de plus en plus importante dans les débats scientifiques et médiatiques, et invitent les chercheurs de disciplines et d’horizons différents à les étudier dans toute leur complexité.

Objectifs du colloque

L’objectif général de ce colloque est de comprendre les enjeux sociaux et organisationnels contemporains à travers lesquels les crises redessinent l’ordre mondial. Il souhaite ainsi faire dialoguer des théories, des approches et des études de cas interdisciplinaires, internationales et variées dans le domaine de la communication, de la gestion de crise et des disciplines connexes (l’information, le marketing, les relations publiques, la sociologie, la psychologie, la criminologie, les sciences politiques, le droit et l’administration parmi d’autres). Le colloque vise à faciliter les débats portant sur les approches novatrices ou peu explorées jusqu’à présent ainsi que de dévoiler, juxtaposer et croiser des terrains, des cadres d’analyse et des méthodes de recherche innovants ou renouvelés. Le colloque fera ainsi dialoguer les travaux francophones et internationaux issus des courants traditionnels, post-modernes, post-humanistes, critiques et constitutifs, tant au niveau des problématiques que des approches, des méthodologies, des terrains de recherches et de leur application dans différents contextes et études de cas. Pour ce faire, le colloque s’organisera autour de trois axes.

Axes thématiques

Axe 1 Des épisodes cosmologiques aux crises « ordinaires » : diversité, uniformité et complémentarité des terrains, des cas et des approches de gestion et de communication de crise

Axe 2 Les crises entre rupture et continuité, entre désorganisation et organisation : élaboration et transformation « en train de se faire » des stratégies et des pratiques organisationnelles

Axe 3 Objets techniques, technologies numériques et intelligence artificielle : sources, accélérateurs ou panacées des crises ?