Une formation sur l’empathie pour répondre à des besoins médicaux et sociaux de base

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Médecine
Groupe d'étudiants autour une table avec une professeure
Isabelle Giroux, Ph.D., directrice de l’École des sciences de la nutrition de la Faculté des sciences de la santé, et un bénévole de l’Alliance to End Homelessness Ottawa animent une discussion de groupe avec des étudiantes et étudiants.
Cette année, les bureaux de la responsabilité sociale et des affaires francophones de la Faculté de médecine se sont associés à l’Alliance to End Homelessness Ottawa (ATEHO) afin d’organiser une activité d’apprentissage expérientiel inédite, le projet Empathie. Cette activité est le fruit d’une collaboration entre l’ATEHO et des personnes ayant vécu une situation d’itinérance.

Pendant deux semaines, des étudiantes et étudiants ont vécu le « quotidien » simulé d’une personne cherchant à répondre à des besoins médicaux et sociaux de base comme le logement, l’emploi, l’aide juridique, l’alimentation et le soutien du revenu. Parmi les bénévoles, on comptait une partie de l’équipe de l’ATEHO, des personnes qui ont connu l’itinérance, ainsi que des membres de la communauté d’Ottawa et de la Faculté de médecine.

« Cet exercice est important parce qu’il aide à prendre conscience des obstacles systémiques rencontrés par les personnes en situation d’itinérance. L’itinérance est non pas un échec personnel, mais un échec de politiques. En ciblant les politiques et les systèmes qui conduisent à l’itinérance, nous aidons à changer la façon de concevoir des solutions. » ― Kaite Burkholder Harris, directrice générale, ATEHO

« Nos diplômées et diplômés en médecine travailleront avec d’autres professions du domaine de la santé et des services sociaux. Notre établissement reconnaît que la collaboration avec la communauté offre le plus grand potentiel de retombées sociales. » ― Dre Claire Kendall, doyenne associée, Responsabilité sociale

De l’apprentissage classique à l’apprentissage expérientiel

Bilingue, l’activité était obligatoire pour l’ensemble des étudiantes et étudiants de première année en médecine et facultative pour celles et ceux des facultés de Droit et des Sciences de la santé. Jusqu’ici, on avait plutôt organisé des tables rondes sur la responsabilité sociale en médecine, mais la Faculté souhaitait cette fois-ci aller plus loin en proposant cette occasion expérientielle aux membres de la communauté et à la population étudiante.

Selon les étudiantes et étudiants, l’activité s’est avérée enrichissante et leur a fait découvrir les effets de la pauvreté sur la santé d’une façon pertinente pour la suite de leurs études et leur future pratique clinique. Pendant la séance, les observations et les impressions du groupe les ont fait passer par toute une palette d’émotions, dont l’empathie, la frustration et la surprise – des émotions qui correspondent au ressenti des personnes qui luttent chaque jour pour répondre à des besoins médicaux et sociaux de base.

La mission de responsabilité sociale de la Faculté

Le projet a été motivé par la mission de responsabilité sociale de la Faculté de médecine, qui s’engage à répondre aux besoins de la communauté qu’elle sert. Dans cette optique, elle travaille avec la communauté pour repenser constamment aux façons dont les médecins de demain fourniront de meilleurs soins. Elle juge donc essentiel d’offrir un milieu d’enseignement qui favorise une bonne compréhension de la situation médicale et sociale de notre communauté.

La Faculté espère que cette activité orientera la conception et l’organisation d’activités interprofessionnelles, illustrera les avantages de ces partenariats pour d’autres facultés de médecine et, surtout, formera des professionnelles et professionnels de la santé socialement responsables.

Article de Christine Mathew, en collaboration avec la Faculté de médecine.