Il aura fallu à Humam Shwaikh une année de plus que la majorité des étudiants pour compléter son double baccalauréat en génie mécanique et en technologie de l’informatique. Mais selon lui, sans celle-ci, il ne se serait peut-être pas découvert une passion pour l’entrepreneuriat et n’aurait probablement pas à son actif plusieurs jeunes entreprises.
« Je mentirais si je disais que mes notes ont toujours été bonnes », dit-il en riant. « Mais je n’en serais pas actuellement à ma troisième entreprise en démarrage si je n’avais pas échoué à un cours pendant ma deuxième année. »
« En troisième année, j’ai suivi un cours d’entrepreneuriat pour ingénieurs », poursuit-il. « J’y ai rencontré quelques personnes et nous avons décidé de nous lancer en affaires ensemble. »
L’étudiant et ses partenaires souhaitaient convertir des go-karts afin qu’ils fonctionnent à l’hydrogène. Leur entreprise a cependant frappé un mur quand est venu le moment de trouver des solutions efficaces pour l’entreposage de l’hydrogène.
La fièvre entrepreneuriale a de nouveau saisi Humam Shwaikh au printemps 2019. Avec quelques amis, il a lancé Upwind, une entreprise qui utilise des données pour aider les fabricants à prévoir et comprendre les chaînes d’approvisionnement.
L’entreprise a vu le jour par l’entremise du Garage Démarrage, un programme de préaccélération de quatre mois, dirigé par le Carrefour de l’entrepreneuriat de l’Université d’Ottawa, qui encourage et soutient l’esprit entrepreneurial. Ce programme offre aux étudiants et aux diplômés récents l’occasion d’accélérer la croissance de leur entreprise en leur fournissant du financement, un espace, du mentorat et de la formation.
Passer aux choses sérieuses
« Alors que nous effectuions des études de marché pour Upwind, nous avons décelé un potentiel de développement de services au sein d’autres marchés », affirme-t-il. Humam Shwaikh et ses partenaires ont décidé de se séparer afin de se joindre à deux jeunes entreprises offrant déjà ces services : Ventrify et Outlaunch.
Alors qu’Outlaunch vise à mettre des employeurs en contact avec des talents préapprouvés en vue du développement de produits, Ventrify « donne vie aux idées », explique Humam Shwaikh qui assure actuellement l’intérim du poste de directeur technique chez Ventrify.
« Situé à Edmonton, Ventrify peut s’inspirer d’un dessin fait sur une serviette de table, le faire passer par la conception, la mise à l’essai et le développement, le tout jusqu’à la production de masse », affirme le jeune entrepreneur qui vise l’expansion de l’entreprise et l’atteinte de recettes d’un million de dollars à la fin de l’année.
Dans le cadre de son travail, Humam Shwaikh doit faire des liens entre les aspects matériels, mécaniques et logiciels de Vendrify.
« Ce double diplôme est sans contredit très utile dans ce que je fais », admet-il.
Passionné de fabrication collaborative
Pendant ses études à l’Université d’Ottawa, Humam Shwaikh était très présent dans la communauté de la fabrication collaborative et a travaillé comme superviseur et machiniste au Centre de formation en fabrication (CFF) de la Faculté de génie et au Centre Brunsfield.
« J’entretenais l’équipement, en plus d’aider à former plusieurs centaines d’étudiants et d’étudiantes à l’utiliser. J’ai aussi fait de la gestion de projets pour le Makerlab. »
Je dirais aux futurs étudiants et étudiantes que s’ils participent à des activités parascolaires seulement pour ajouter une ligne à leur CV, ils font fausse route. Faites ce qui vous passionne, ce qui vous motive. Apprenez de ces expériences et ne vous fermez jamais de portes. »