Le communiqué a été transmis au gouvernement canadien par le président Jacques Fremont, président de l'Université d'Ottawa, institution hôte du sommet, et par le président Meric Gertler, président de l'Université de Toronto, chaire U7+.
Le communiqué a été transmis au gouvernement canadien par le président Jacques Fremont, président de l'Université d'Ottawa, institution hôte du sommet, et par le président Meric Gertler, président de l'Université de Toronto, chaire U7+.
Dans un contexte mondial caractérisé par des défis changeants et des transformations profondes, les rectrices et recteurs de l’Alliance U7+ se sont réunis au pavillon Desmarais de l’Université d’Ottawa pour le sommet de l’Alliance U7+, les 22 et 23 avril 2025.

Le sommet de l’Alliance U7+ est l’assemblée annuelle de l’Alliance U7+, première coalition de rectrices et recteurs d’université en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Afrique, qui s’engagent collectivement à prendre des mesures concrètes pour s’attaquer aux problèmes mondiaux, en collaboration avec les gouvernements du G7 et d’autres pays. Cette année, 85 participantes et participants de 41 universités, représentant 16 pays, dont 36 recteurs et rectrices, se sont réunis à l’Université d’Ottawa pour la septième édition du sommet.

En préparation au sommet du G7 qui se tiendra à Kananaskis en juin 2025, le thème retenu pour guider les initiatives de l’Alliance tout au long de l’année universitaire et jusqu’au sommet de 2025 était « Le rôle des universités en matière d’innovations en IA ». Ce choix de mettre l’accent sur la gouvernance de l’IA s’est avéré particulièrement opportun. En effet, un récent sommet sur l’IA à Paris a mis en lumière l’urgence et l’importance d’aborder cette question cruciale à l’échelle mondiale.

Dans un communiqué intitulé « Le rôle des universités en matière d’innovations en IA », 40 rectrices et recteurs de 16 pays présentent le rôle que devraient jouer les établissements d’enseignement supérieur dans le développement responsable de l’IA. Ce document a été officiellement remis au gouvernement du Canada. 

Photo de groupe officielle du sommet U7+
Photo de groupe officielle du sommet U7+

Meric Gertler, président de l'université de Toronto et président de l'Alliance U7+, fait remarquer que « les universités jouent un rôle clé dans le développement d'une IA responsable, transparente et démocratique. Nos chercheurs ont été les pionniers de cette technologie qui progresse rapidement et apportent également une connaissance experte de la politique d'innovation d'un point de vue social, juridique et politique. Ensemble, avec les gouvernements, nous pouvons faire en sorte que l'IA soit utilisée dans l'intérêt de tous ».

Depuis quelques années, le sujet de l’IA est très présent dans les discussions du G7. Le communiqué de l’Alliance U7+ fait d’ailleurs écho à divers engagements du G7 entourant l’IA : choix d’outils responsables pour une productivité économique accrue, formation sur l’utilisation de l’IA dans le secteur public, applications favorisant des avancées dans des domaines comme la santé humaine et la transition énergétique, et gouvernance. C’est dans cet esprit que l’OCDE a adopté en février dernier un cadre mondial destiné au suivi de la mise en œuvre du Code de conduite élaboré dans le cadre du processus d’Hiroshima sur l’IA, le tout dans un esprit de transparence et de responsabilisation. De même, le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, coprésidé par le président de la France Emmanuel Macron et le premier ministre de l’Inde Narendra Modi, a démontré que l’IA alimentera bien des discussions au sommet du G7 de cette année.

Dans leur communiqué, les rectrices et recteurs de l’Alliance U7+ réaffirment leur volonté de favoriser les innovations dans le domaine de l’intelligence artificielle et se proposent de mettre à profit leur expertise pour en gérer les répercussions. En tant qu’établissements indépendants guidés par la recherche, l’enseignement et le service aux communautés, les universités peuvent effectivement jouer un rôle clé dans la mise en place d’une gouvernance de l’IA. Résolues à collaborer avec les leaders du G7 de sorte que l’IA serve les intérêts des sociétés du monde, elles s’intéressent particulièrement à la formation et à la collaboration à l’échelle mondiale, cherchant par ailleurs à favoriser la sensibilisation et l’adoption de lignes directrices transparentes pour l’emploi éthique. En outre, l’Alliance exhorte les gouvernements à appuyer les universités dans leurs travaux sur l’IA, à investir dans la formation sur l’IA, et à constituer des plateformes de collaboration Nord-Sud. La première assemblée de l’Alliance a eu lieu en 2019 à Paris, avec le soutien du président français Emmanuel Macron. L’Université de Toronto préside actuellement l’Alliance, qui compte parmi ses membres l’Université Bocconi, l’Université Georgetown, l’Université Keio, l’Université de Montréal, l’Université d’Ibadan, l’Université des Andes et l’Université de Mannheim. 

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