L’Université d’Ottawa contribue aux efforts internationaux de conservation des amphibiens

Par Bernard Rizk

Media Relations Officer , uOttawa

Média
Salle de presse
Faculté des sciences
Biologie
Recherche et innovation
La ménopome - Cryptobranchus alleganiensis- Photo: Christian Sperka, Nashville Zoo
La ménopome - Cryptobranchus alleganiensis- Photo: Christian Sperka, Nashville Zoo
Le Département de biologie de l’Université d’Ottawa a largement contribué au grand plan d’action pour la conservation des amphibiens de 2024. Le travail du professeur Vance L. Trudeau y est présenté au chapitre 12, « Amphibian assisted reproductive technologies and biobanking ».

Le plan d’action, un document de 381 pages créé par l’Union internationale pour la conservation de la nature, comprend 14 chapitres rassemblant plus de 100 spécialistes des quatre coins du monde. Il sert à uniformiser la stratégie mondiale face au déclin alarmant des populations d’amphibiens que l’on observe depuis quelques décennies.

Rainette faux-grillon boréale – Pseudacris maculata – Photo : Chris Callaghan
Rainette faux-grillon boréale – Pseudacris maculata – Photo : Chris Callaghan

Vance L. Trudeau, titulaire de la chaire de recherche en neuroendocrinologie de l’Université d’Ottawa, a joué un rôle important dans l’élaboration de méthodes de reproduction en captivité pour les grenouilles en voie d’extinction.

« Nos recherches sur les hormones de reproduction ont mené à la création de traitements injectables pouvant induire la libération de sperme et d’œufs chez plusieurs espèces de grenouilles, dont la ménopome, une salamandre géante du Tennessee, explique Vance L. Trudeau. La technologie est essentielle aux efforts de conservation, surtout qu’environ 40 % des espèces d’amphibiens dans le monde sont présentement en péril. »

La contribution du professeur Trudeau se rapporte aux technologies de reproduction assistée pour les amphibiens, et établit certains parallèles avec les traitements de l’infertilité chez les humains. « Les couples humains infertiles ont accès à des traitements hormonaux et à la fécondation in vitro; nous avons donc créé des méthodes similaires pour les grenouilles en voie d’extinction, déclare Vance L. Trudeau. En outre, nous étudions des stratégies de biobanque, comme la congélation de sperme, pour préserver du matériel génétique d’espèces en péril. »
 

Grenouille cornue d’Argentine – Ceratophrys ornata – Photo : Carolina Salgado Costa
Grenouille cornue d’Argentine – Ceratophrys ornata – Photo : Carolina Salgado Costa
Vance L. Trudeau Professeur titulaire Chaire de recherche universitaire en neuroendocrinologie
BIOLOGIE

« La technologie est essentielle aux efforts de conservation, surtout qu’environ 40 % des espèces d’amphibiens dans le monde sont présentement en péril »

Vance L. Trudeau

— Professeur titulaire, Chaire de recherche universitaire en neuroendocrinologie

Bien que les recherches du professeur Trudeau soient effectuées à l’Université d’Ottawa, ses méthodes de reproduction en captivité ont été mises en œuvre dans plusieurs pays, dont les États-Unis et l’Argentine.

Le plan d’action synthétise non seulement les avancées en matière de conservation des amphibiens des 15 dernières années, mais cible également les grandes lacunes de connaissances et les priorités pour les actions futures. Cet effort collaboratif prouve que les techniques de reproduction assistée peuvent s’appliquer à grande échelle pour combattre la crise mondiale des amphibiens.

« Il est remarquable que l’on puisse maintenant utiliser la reproduction artificielle chez des espèces en péril, affirme Vance L. Trudeau. Cette initiative mondiale atteste que des groupes diversifiés peuvent s’allier contre la disparition d’espèces. »
 

Carolina Salgado Costa injectant le mélange d’hormone AMPHIPLEX du professeur Trudeau dans une grenouille argentine.
Carolina Salgado Costa injectant le mélange d’hormone AMPHIPLEX du professeur Trudeau dans une grenouille argentine.