Ainsi, tenant sa promesse de faire de la viabilité écologique un critère premier de sa stratégie de placements à long terme, l’Université d’Ottawa annonce son intention de désinvestir d’ici 2023 la totalité de ses investissements directs du secteur des énergies fossiles et, d’ici 2030, la totalité de ses investissements indirects de ce même secteur.
« Il nous faut penser aux générations futures et agir aujourd’hui pour le climat tandis que nos gestes ont encore une portée », rappelle Jacques Frémont, recteur de l’Université d’Ottawa. « Cette décision cadre parfaitement avec notre engagement plus général d’une réduction de notre empreinte carbone sur le campus. Merci aux étudiantes et étudiants qui ont plaidé en grand nombre en faveur des mesures importantes que nous prenons. Voilà un bel exemple de leadership efficace de leur part. »
En 2015, l’Université d’Ottawa a été la première université canadienne à s’engager à divulguer publiquement l’empreinte carbone de son portefeuille, lors de sa signature de l’Engagement de Montréal sur le carbone (le Montréal Carbon Pledge). En 2016, le Bureau des gouverneurs s’est aligné sur cette démarche en adoptant la stratégie « Lutter contre le réchauffement planétaire : la réponse de l’Université d’Ottawa », et en 2020, l’Université d’Ottawa signait aux côtés de 15 autres universités canadiennes la Charte nationale de lutte contre les changements climatiques. Par cette signature, l’Université a accepté de mesurer et réduire l’intensité en carbone de ses investissements ainsi que d’intégrer les critères ESG (environnement, société et gouvernance) à ses pratiques. Ses investissements dans le secteur des énergies fossiles ont ainsi baissé de 89 %, ne composant aujourd’hui plus que 2 % de son portefeuille d’actions, ce qui lui confère une empreinte carbone de 72 % inférieure à l’empreinte de référence du marché.
Depuis, l’Université d’Ottawa a grossi sa part d’investissements durables de 94 millions de dollars, dont 19 millions en énergies renouvelables, 64 millions en participation à faibles émissions de carbone et 11 millions en obligations vertes. Enfin, il s’agit pour l’Université d’avoir, d’ici la fin de 2025, 10 % de son portefeuille de croissance à long terme consacré à des investissements durables.
Vers un campus plus « vert »
L’Université poursuit dans la même veine directement sur son campus, son chantier de réduction de l’empreinte carbone, par la rénovation énergétique, par exemple, de ses édifices les plus anciens, ou encore, par le développement de l’enseignement et de la recherche sur les enjeux des changements climatiques et de développement durable. D’ici 2025, près de la moitié de ses départements devraient ainsi offrir des occasions d’apprentissage par l’engagement communautaire liées à cette thématique.
Soutenir l’innovation propre
L’Université d’Ottawa est un leader de longue date de la recherche novatrice dans ce domaine, un véritable moteur de développement de technologies propres et de politiques publiques durables. C’est dans son Centre du droit de l’environnement et de la durabilité mondiale (CDEDM) qu’un des plus importants corps professoraux en droit environnemental du monde universitaire évolue (en recherche comme en enseignement).
L’établissement englobe par ailleurs l’Institut de recherche sur la science, la société et la politique publique (ISSP), organisme interfacultaire qui promeut l’apprentissage expérientiel et une recherche d’envergure mondiale au croisement des sciences, de la société et de la politique. L’Institut de l’environnement (IE) se veut en outre le pôle de recherche, d’enseignement et des activités en matière de durabilité environnementale à l’Université d’Ottawa.
Dans l’objectif de renforcer sa position de chef de file de la recherche novatrice dans ce domaine, et afin d’accélérer le développement de technologies propres et de politiques publiques durables, l’Université égale un don de deux millions de dollars de la Fondation Jarislowsky en vue de la dotation d’une chaire de recherche sur l’économie et l’innovation propres. Cette chaire permettra de mieux comprendre le rôle de l’être humain dans les changements climatiques, ainsi que les effets de ces changements sur les communautés et économies de la planète, le paysage canadien et les millions d’espèces qui constituent nos écosystèmes. Elle sera un moteur de changement transformateur.
Toutes ces initiatives viennent concrétiser l’engagement de l’Université à se transformer durablement pour le bien de la planète.