L’Université d’Ottawa renforce l’offre de formations en français

Francophonie
Bâtiment STEM
Le récent rapport sur le Sommet des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire démontre que les francophones qui font leurs études postsecondaires en français tendent davantage à vivre et à travailler dans cette langue que celles et ceux qui optent pour des établissements anglophones, d’où l’urgence d’offrir des formations qui répondent aux aspirations des jeunes francophones qui choisissent le français comme langue d’études en dépit du fort pouvoir d’attraction de l’anglais.

L’Université d’Ottawa forme aujourd’hui la grande majorité des professionnels qui offrent les services de première ligne en français dans leurs communautés en Ontario dans l’espoir de contribuer à l'égalité réelle des deux communautés de langue officielle. Que deviendrait l’Hôpital Monfort si l’Université d’Ottawa ne continuait pas à former les professionnels de la santé qui y travaillent en français? Outre les professionnels de la santé, nous formons aussi chaque année en français de personnes en enseignement, en droit, en travail social et en entrepreneuriat et toutes ces personnes contribuent à offrir des services en français dans la région, en Ontario et partout au Canada.

Consciente de l’importance de protéger l’étendue et la diversité de ses formations en français, l’Université a demandé et obtenu en 2016 que la plupart de ses 265 programmes de premier cycle soient désignés en vertu de la Loi sur les services en français de l’Ontario.

Aujourd’hui, nous comptons aller encore plus loin et élargir notre gamme de formations en français dans des domaines névralgiques pour l’avenir de la Francophonie ontarienne, soit ceux des sciences et du génie. Grâce à un nouvel investissement de 34.7 millions de dollars des gouvernements fédéral et provincial, une vingtaine de professeures et professeurs francophones seront embauchés au cours des deux prochaines années dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques de façon à permettre à plus de francophones d’étudier intégralement en français dans ces domaines. Ainsi, en Ontario et au Canada, les francophones seront en mesure d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour se tailler une place de choix dans l’économie du savoir.

Ce financement permettra également d’aménager de nouveaux espaces d’apprentissage expérientiel à l'intention des étudiantes et étudiants en sciences infirmières, en nutrition, en orthophonie et en audiologie, et de créer de nouveaux programmes en santé et en gestion.  À cela s’ajouteront le programme de pharmacie en français déjà annoncé pour l’automne 2023, le seul du genre hors Québec, ainsi qu’un programme de formation de sages-femmes que l’Université aspire à mettre sur pied au cours des prochaines années pour répondre à un besoin criant dans les communautés.

Notre plan stratégique Transformation 2030 réaffirme notre engagement à renforcer nos liens avec la grande communauté franco-ontarienne dans le but de soutenir son développement dans un monde de plus en plus interconnecté. Cela passe par l’offre de nouvelles formations comme celles en sciences et en technologie, qui répondent réellement aux besoins des communautés, et par le recrutement dans nos programmes d’études de plus de francophones internationaux qui enrichissent nos collectivités après leurs études.

Le rapport sur le Sommet des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire rappelle que les établissements francophones en contexte minoritaire doivent travailler main dans la main, au service de leurs communautés, pour mettre en place les changements systémiques nécessaires à l’épanouissement du postsecondaire de façon viable, au service de leurs communautés.

Pour les francophones de l’Ontario, du Canada et d’ailleurs, vivre, s’épanouir et développer le savoir nécessaire en français afin de faire entendre leurs voix dans la société et dans l’économie reste plus que jamais une nécessité.  Les établissements d’enseignement postsecondaire de l’ensemble du Canada peuvent continuer à compter sur le dynamisme de l’Université d’Ottawa pour promouvoir le savoir en français, et ce, dans toutes les disciplines. Il y va de notre avenir collectif.

Jacques Frémont, recteur et vice-chancelier.

Sanni Yaya, vice-recteur, International et Francophonie.