L’Université d’Ottawa se joint à d’autres universités internationales pour exhorter les pays du G7 à prioriser la paix et la sécurité

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Le sommet du G7 se tiendra cette année à Hiroshima, dans un contexte mondial extrêmement tendu. Les conflits armés qui font rage ou qui menacent d’éclater dans de nombreuses régions portent atteinte aux droits de la personne et, pour la première fois depuis une génération, font craindre le recours à l’arme nucléaire.

Dans ce contexte, l’Université Keio, au Japon, a accueilli plus de 75 dirigeantes et dirigeants d’universités de 16 pays, qui ont appelé d’une seule voix les pays du G7 à investir dans la sensibilisation à la paix et à la sécurité à tous les niveaux scolaires, à intégrer les résultats des plus récentes études à ce sujet dans leurs politiques, à diversifier les parties prenant part aux discussions politiques sur ces enjeux cruciaux, à promouvoir les échanges étudiants interculturels et à défendre la liberté universitaire.

« Le monde a beaucoup innové pour la guerre; il est temps d’innover pour la paix et la sécurité », peut-on lire dans une déclaration de l’Alliance U7+. Elle appelle à « une compréhension globale, à long terme et complexe des schémas et des processus qui assurent une paix durable, notamment le maintien d’institutions fortes, la stabilité économique et l’inclusion sociale ».

« L’éducation et la création de savoir sont les fondements des démocraties pacifiques et durables », affirme le professeur Meric Gertler, recteur de l’Université de Toronto et président du comité directeur des chefs d’établissement de l’Alliance U7+. « La réponse aux problèmes mondiaux passe par la collaboration entre les universités, les gouvernements, les communautés et le secteur privé, afin de renforcer la compréhension et la confiance au sein des populations. »

Cette semaine, lors du Sommet de l’Alliance U7+ à l’Université Keio, à Tokyo, les rectrices et recteurs des universités de l’U7+ ont pris l’engagement officiel d’adhérer au programme du G7 et de contribuer à la paix et à la sécurité dans le monde par la recherche, l’enseignement et les relations publiques. Cet engagement a été scellé dans la Déclaration de l’U7+ à Tokyo : Les universités, moteurs d’innovation pour la paix et la sécurité, adoptée à l’unanimité par les rectrices et recteurs. La Déclaration a été remise le mercredi 15 mars à Fumio Kishida, premier ministre du Japon, en sa qualité d’hôte du Sommet du G7 2023.

Jacques Frémont
Alliance U7+

« Par le biais de réseaux internationaux comme le U7+, les universités doivent renforcer leur collaboration et s’engager dans la recherche et l’enseignement qui favorisent la paix et la sécurité. »

Jacques Frémont

— Recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa

Le Sommet de l’Alliance U7+ est l’assemblée annuelle de l’Alliance U7+, première coalition de rectrices et recteurs d’universités en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique et en Australie, qui s’engagent collectivement à prendre des mesures concrètes pour s’attaquer aux problèmes mondiaux, en collaboration avec les gouvernements du G7 et d’autres pays. La première assemblée de l’Alliance a eu lieu en 2019 à Sciences Po, à Paris, avec le soutien du président français, Emmanuel Macron.

Dans l’esprit du thème du Sommet, « la plume est plus puissante que l’épée », les membres de l’Alliance U7+ se sont engagés à enseigner l’analyse des causes des conflits et les méthodes de consolidation de la paix, à diffuser les résultats de leurs recherches sur la paix et la sécurité mondiales aux responsables politiques et au grand public, à accueillir sur leurs campus des universitaires et des étudiantes et étudiants ayant fui la guerre, la persécution et les crises humanitaires, et à collaborer avec le G7 et les organes des Nations Unies qui œuvrent à la prévention des conflits.

Les actions de l’U7+ s’inscrivent dans une longue tradition d’engagement en faveur de la paix dans le monde universitaire. « Yukichi Fukuzawa, le fondateur de l’Université Keio, a écrit : “À mesure que notre association s’agrandit, les liens entre nous se resserrent. Aucun pays ne peut se lancer dans une guerre insensée contre un autre pays, car le droit international garantit le droit des nations”, cite Kohei Itoh, recteur de l’Université Keio. C’est le rôle des universités de prévenir la guerre et d’œuvrer à la création d’une société pacifique et progressiste par la diplomatie axée sur l’apprentissage et les relations interpersonnelles. C’est la mission que s’est donnée l’Université Keio. C’est ce qui nous unit dans l’esprit de la déclaration de l’Alliance U7+ à Tokyo. »

« Par le biais de réseaux internationaux comme le U7+, les universités doivent renforcer leur collaboration et s’engager dans la recherche et l’enseignement qui favorisent la paix et la sécurité, déclare Jacques Frémont, recteur de l’Université d’Ottawa. Pour cela, l’Alliance U7+ doit trouver des façons d’accroître la participation des pays du Sud afin de non seulement faire évoluer le format du groupe, mais aussi de faire en sorte qu’ils soient partie prenante des discussions portant sur des enjeux qui les concernent. » L’Université d’Ottawa accueillera les 24-26 mai 2023 la finale de la compétition étudiante U7+, dont le thème central sera : comment atteindre les objectifs de développement durable à l’horizon 2030 en s’appuyant sur la technologie et la pluridisciplinarité.

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