Pionniers et pionnières de l’Université d’Ottawa : Edem Dovlo a recours à l’enseignement et au génie pour résoudre les problèmes de ce monde

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Edem Dovlo
Avant de découvrir l’univers des mathématiques et des sciences – ainsi qu’une carrière pouvant concilier les deux –, Edem Dovlo (M.Sc. 2011, B.Sc. 2009) savait déjà qu’elle adorait apprendre. Comme l’an dernier, nous avons collaboré avec Tiyahna Ridley-Padmore et Merryl-Royce Ndema-Moussa pour célébrer le Mois de l’histoire des Noirs et ajouter un nouveau portrait et poème en hommage à une personne diplômée noire qui a laissé une marque importante sur l'Université d'Ottawa.

Faites la connaissance dEdem Dovlo 

De la naissance à l’adolescence dans la République du Ghana, 
désormais indépendante et libre, 
Edem déploie le pouvoir de son imagination
et rêve à tout ce qu’elle peut devenir. 

En quatrième du primaire, 
l’avenir d’Edem se dessine avec clarté. 
Tombée en amour avec les sciences et les maths, 
elle deviendra ingénieure. 

Edem décroche d’abord un bac,  
puis une maîtrise et un doctorat. 
Sa confiance pour réaliser des changements durables
s’accroît diplôme, après diplôme, après diplôme. 

Aujourd’hui, elle enseigne la biophotonique
et, avec l’équipe qu’elle dirige,
Edem a recours à l’ingénierie
pour répondre aux besoins urgents de notre monde. 

Edem sait qu’il n’y a aucune limite  
à ce qu’elle peut apprendre, être ou faire,
et, maintenant, elle fait tout en son pouvoir,
pour que d’autres le sachent aussi. 

Edem illustration d'une image en 2D

C’est un enseignant de 4e année qui a éveillé sa soif de connaissances et son intérêt pour les mathématiques et les sciences. L’enseignant lui proposait des devoirs supplémentaires et l’invitait, du haut de ses 9 ans, à réfléchir aux applications de ses études dans la vie de tous les jours. C’est ça, le génie, lui a-t-il expliqué : faire appel aux théories mathématiques et scientifiques pour résoudre des problèmes bien concrets.  

Ce fut une révélation pour Edem Dovlo. Dans les années qui ont suivi, diverses conversations, ses expériences maison et son penchant pour la physique l’ont décidée à faire des études universitaires en génie mécanique. 

La Ghanéenne a quitté Accra en 2004 pour entreprendre ses études de premier cycle ici, à l’Université d’Ottawa. Séduite par l’idée de perfectionner son français dans un milieu bilingue, elle était toutefois principalement attirée par le « laboratoire pratique de dissection » de première année et les autres activités concrètes prévues chaque année. 

« Dès le départ, on pouvait expérimenter avec des mécaniques existantes, souligne-t-elle. On pouvait tout démonter, comprendre les mécanismes, faire des dessins techniques, puis tout remonter... en s’assurant que tout fonctionnait bien! » En fait, le laboratoire lui a tellement plu qu’elle y est devenue assistante d’enseignement pendant sa maîtrise, avant d’offrir elle-même le cours en tant que professeure à temps partiel.  

Pendant ses études, nous dit-elle, sa double identité de Ghanéenne et d’étudiante étrangère lui a donné une myriade d’occasions de se mêler à la communauté multiculturelle sur le campus. Elle garde un précieux souvenir de ses rencontres avec des étudiants et étudiantes de l’Afrique de l’Ouest et d’ailleurs, des repas traditionnels qu’ils ont pu partager et des discussions portant sur leurs cultures respectives.  

Edem Dovlo, soulignons-le, était toutefois l’une des rares personnes noires à étudier le génie mécanique. « Les gens me disaient des choses comme “Tu devras travailler trois fois plus fort que les autres pour obtenir ce que tu veux”. Certaines de mes expériences leur ont donné raison, mais j’aime ce que je fais, alors je ne me suis pas laissée décourager par les obstacles. » 

Un pied en entreprise, un pied à l’Université 

Depuis qu’elle a obtenu son doctorat en 2017, Edem Dovlo se promène entre le milieu universitaire et le secteur privé, deux voies traditionnellement jugées très différentes. Mais, explique-t-elle, le fait d’avoir un pied dans les deux mondes lui permet de combiner la théorie à la pratique, ce qu’elle a toujours particulièrement aimé. 

À l’Université d’Ottawa, elle donne un cours d’introduction à la biophotonique et aspire à poursuivre ses travaux de recherche. À Nanometrics Inc., elle dirige une équipe spécialisée qui s’affaire à concevoir des capteurs pour surveiller les événements sismiques, comme les tremblements de terre et les éruptions volcaniques. 

À long terme, Edem Dovlo souhaite continuer de réaliser des projets multidisciplinaires gratifiants qui contribuent à l’adoption de solutions durables, que ce soit au Canada, au Ghana ou ailleurs dans le monde. « Le génie, c’est chercher à résoudre des problèmes et réfléchir de façon critique à ce qui peut améliorer la vie des gens. C’est ce qui continue de nourrir ma passion pour ce domaine. » 

Pour lire les articles précédents de notre série « Pionnier et pionnières :