La rencontre annuelle du Réseau international des Chaires Senghor de la Francophonie placée sous le signe du renouveau et de l’engagement

Francophonie
Membres du Réseau International des Chaires Senghor de la Francophonie
Après plus de deux ans de restrictions, la communauté scientifique francophone s’est donné rendez-vous du 11 au 13 octobre dernier dans le cadre de la conférence scientifique et de l’Assemblée générale annuelle du Réseau des Chaires Senghor de la Francophonie (RICSF).

Cette rencontre a été l’occasion d’aborder la question de la consolidation et à la concrétisation d’une politique scientifique intégralement francophone. L’édition 2022 s’est donc déroulée en personne, sur les deux rives de l’Outaouais, à l’Université d’Ottawa et à l’Université du Québec en Outaouais, en présence du recteur et de la rectrice des deux établissements, ainsi que de quelques ambassadeurs et représentants des milieux diplomatiques, notamment du nouvel ambassadeur de France, qui a tenu à recevoir personnellement les titulaires et les conférenciers à l’ambassade dans la soirée du 11 octobre.

Cet événement scientifique a réuni les titulaires des chaires Senghor, des chercheuses et chercheurs de notre Université ainsi que de plusieurs universités et organisations de la francophonie canadienne. Cette année, le thème de la Conférence scientifique était « La diffusion des savoirs en langue française et la place de la recherche francophone dans l’espace scientifique ». Au Canada, comme dans le reste du monde, faire vivre la francophonie scientifique et mettre la science en français au centre de nos politiques et de nos projets sont des défis quotidiens pour les universités francophones et bilingues. En échangeant sur ces enjeux communs, les scientifiques présents ont pu identifier quelques orientations et pistes d’actions pour les années à venir.  

Le professeur Sanni Yaya, qui était l’hôte de l’événement, interpellait ainsi l’assistance : « Dans le contexte de révolution numérique que nous vivons, il importe que nous repoussions les frontières des connaissances afin de les rendre accessibles à tous dans l’intérêt commun. » Il a également appelé ses collègues et les étudiants, qui représentent la relève, à repenser les pratiques actuelles afin de transformer l’espace scientifique francophone. « Ce renouvellement passe nécessairement par de nouveaux réseaux de création et de collaboration qui tiennent compte de la multidisciplinarité et de la diversité culturelle qui existent dans le monde scientifique francophone », a-t-il soutenu.

À l’issue de ces journées de réflexions, les membres du RICSF se sont engagés collectivement à travailler en faveur de la production et de la diffusion de la science en français par la collaboration, les échanges et la mobilité. L’Université d’Ottawa y a fait écho en s’engageant résolument à :

  • a) Poursuivre et accentuer ses programmes de mobilité internationale francophone pour les personnes à l’étude désireuses de faire un séjour à l’étranger;
  • b) Reconduire le soutien qu’elle accorde, par l’entremise de divers programmes, aux étudiantes et étudiants internationaux s’inscrivant dans un programme de 2e et 3e cycle en français;
  • c) Renouveler son appui au Collège des chaires de recherche sur le monde francophone (CCRMF) et promouvoir sa diversification en accroissant le nombre de Chaires « mobilité francophone ».

Le texte intégral de cet engagement est disponible en ligne.

La rencontre annuelle du RICSF a été organisée en collaboration avec la Chaire Senghor de l’Université d’Ottawa sur la santé et le développement en Afrique subsaharienne, le Collège des chaires de recherche sur le monde francophone, le Réseau international des chaires Senghor de la Francophonie et la Chaire Senghor de l’Université du Québec en Outaouais. Le Conseil de recherche en Sciences sociales du Canada, le vice-rectorat, Recherche et Innovation, le vice-rectorat International et Francophonie de l’Université d’Ottawa et l’ambassade de France au Canada y ont apporté leur soutien financier. Le Conseil de recherche en sciences humaines a offert une subvention Connexion de 24 800 $ pour la tenue de Conférence scientifique et la diffusion des résultats.

Créé en 2002, le réseau international des chaires Senghor de la Francophonie a pour vocation de mailler les territoires francophones afin de former à la Francophonie institutionnelle, mais aussi d’observer et de travailler de manière indépendante sur la Francophonie. Il regroupe une communauté de scientifiques de partout dans le monde ayant en commun la langue française et l’étude des francophonies qui collaborent, coopèrent et se concertent pour faire rayonner, dans leurs domaines respectifs, l’enseignement et la recherche en français.