La Trans-Atlantic Platform for Social Sciences and Humanities (T-AP) a annoncé les 18 lauréats du concours « Démocratie, gouvernance et confiance », qui vise à approfondir notre compréhension des questions clés en matière de démocratie, de gouvernance et de confiance. Deux des propositions gagnantes impliquent des chercheurs réguliers du centre de recherche en droit, technologie et société de l'Université d'Ottawa.
Le potentiel du numérique : Optimiser les contacts numériques de confiance
Les interactions de confiance entre les citoyens et les acteurs politiques, tels que les politiciens, les fonctionnaires et les journalistes, permettent l'action collective, inspirent la participation et garantissent l'adhésion aux règles et aux normes politiques. Pourtant, ces liens sont remis en question et s'effritent de plus en plus.
La professeure Elizabeth Dubois, chercheure régulière au Centre de recherche en droit, technologie et société et professeure agrégée au sein du Département de communication de la Faculté des arts, fait partie d'une équipe lauréate dirigée par la professeure Katharine Dommett de University of Sheffield.
Le projet vise à déterminer si et dans quelles conditions la communication numérique peut renforcer ou éroder la confiance, en examinant plus particulièrement la communication par courrier électronique, les médias sociaux, les robots de conversation, les influenceurs des médias sociaux et les médias synthétiques générés par l'IA. Le projet s'attend à ce que les communautés minoritaires aient des attentes différentes en matière de communication avec les acteurs politiques et examinera comment les femmes, les minorités ethniques et les communautés de la diaspora réagissent aux formes alternatives de contact.
Démocratie constitutionnelle ouverte : Réconcilier la délibération et la démocratie constitutionnelle
Face au phénomène de déclin démocratique, à la perte généralisée de confiance politique et aux échecs de la gouvernance dans le monde, la réforme et l'innovation démocratiques sont d'une importance capitale.
Dirigé par le professeur Michael Pal, chercheur régulier au Centre de recherche en droit, technologie et société et professeur agrégé au sein de la Section de common law de la Faculté de droit, ce projet vise à développer une version révisée de la démocratie ouverte qui renforce la participation des citoyens sans sacrifier les institutions nécessaires à la protection des droits et à une gouvernance efficace. Il sera codirigé avec la professeure Odile Ammann (Université de Lausanne) et le professeur David Vitale (University of Warwick).
Le projet développera une théorie de la « démocratie constitutionnelle ouverte » qui renforce la participation démocratique et la confiance politique, mais qui précise leur relation avec les principes et les institutions constitutionnels fondamentaux. Le projet élaborera également un modèle innovant de gouvernance qui intègre les principes de la démocratie ouverte et démontrera la nécessité d'une interprétation solide du droit social à l'éducation, nécessaire à l'épanouissement de la démocratie.