Françoise, mère de famille d’origine québécoise, a rencontré son mari Rupert en Angleterre. Emilie, Marcus et Antoine sont nés en Grande-Bretagne. En Angleterre, « je parlais toujours aux enfants en français », insiste Françoise. Pour elle, il était important de transmettre sa langue, sa culture et les traditions familiales.
En 2002, après avoir vécu plusieurs années outre-mer, la famille a décidé de revenir au Canada, à Gatineau pour quelques mois, avant de s’établir à Ottawa.
Une communauté francophone chaleureuse
Par la suite, la famille Moreau-Johnson a déménagé dans le quartier francophone de Vanier, à Ottawa, où chaque membre a pu pleinement s’épanouir en français.
« De retour au Canada, les trois enfants ont suivi des parcours scolaires différents », explique Françoise. Pourtant, le fait français les a rassemblés au postsecondaire : ils ont tous les trois étudié à l’Université d’Ottawa.
« On était tellement bien entouré par la communauté francophone d’Ottawa qu’on ne s’est jamais senti dépaysé. J’aime la francophonie en Ontario, le mélange culturel… Tu rencontres des gens de tous horizons que tu n’aurais pas rencontrés autrement », explique Marcus. La mère de famille partage le même sentiment : « Le monde dans lequel nous avons évolué a presque toujours été exclusivement français : l’école était en français, les scouts étaient en français, les activités familiales, comme le ski, étaient en français. »
Un par un, tous les membres de la famille ont pris place sur les bancs de l’Université : Françoise Moreau-Johnson (M.A. 2013) et Rupert Johnson (MBA 2012), puis Emilie (B.A. spécialisé 2018, M.S.I. 2020), Marcus (B.Com. 2021), et enfin Antoine (B.Sc. en biologie).
Employée de l’Université pendant 15 ans et fière francophone, Françoise était très heureuse que ses enfants, son mari et elle-même puissent étudier à l’Université d’Ottawa.
Étudier et vivre en français à l’Université d’Ottawa
Lors de leur parcours universitaire, les membres de la famille ont toutes et tous aimé la présence, chaleureuse et forte, de la communauté francophone. Marcus souligne notamment la diversité de la francophonie présente à l’Université, possible grâce aux bourses d’exonération partielle des droits de scolarité offertes aux étudiantes et étudiants internationaux francophones. Qu’on soit francophone d’ici ou d’ailleurs, « c’est la langue qui nous unit et qui nous connecte », se réjouit-il. Le français lui a permis de rencontrer des gens venant du monde entier avec qui il restera ami pendant toute sa vie.
Aujourd’hui à la retraite, Françoise affirme avoir pu vivre sa francophonie de façon positive sur le campus : « Au quotidien, la vie sur le campus est simple, et c’est tellement plaisant de se promener sur le campus et d’être à l’aise d’aborder les gens directement en français plutôt qu’en anglais. »
Aujourd’hui, la famille continue de contribuer au rayonnement du français, par exemple en ne manquant jamais de souligner le Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes ou encore de demander à se faire servir en français. Emilie est toujours active au sein du mouvement scout à Gatineau (avec les louveteaux du Plateau). Françoise aide la bibliothèque de Kazabazua, là où elle et son mari habitent désormais, à trouver de bonnes lectures francophones. Quant à Marcus, il fera prochainement un stage de six mois à Marseille dans le cadre de sa maîtrise.