Module 3.1 - Travailler ensemble pour maintenir la sécurité
Comprendre la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST), c’est connaître les devoirs qu’elle impose aux employeurs, aux superviseurs et aux travailleurs, connaître les droits qu’elle confère aux travailleurs et agir en conséquence. Tout le monde doit participer.
- Si l’Université a connaissance d’un danger mais qu’elle n’essaie pas de l’éliminer ou de le réduire, ou si elle n’en informe pas les travailleurs et qu’elle ne leur indique pas comment le gérer, alors elle contrevient à la loi.
- Si un superviseur qui a connaissance d’un danger n’explique pas aux travailleurs comment le gérer, alors ce superviseur contrevient à la loi.
- Si un travailleur qui a connaissance d’un danger ne le signale pas au superviseur ou à l’employeur, alors ce travailleur contrevient à la loi.
Si vous avez connaissance d’un danger au travail, il est de votre devoir de le signaler. Il peut s’agir d’un appareil qui ne fonctionne pas correctement, d’un dispositif de protection manquant, d’un plancher glissant ou de tout danger découlant d’un manquement à la LSST ou à ses règlements d’application.
Il est important de signaler à votre superviseur (ou à un représentant approprié de l’Université) toute blessure, tout incident ou tout accident évité de justesse, afin qu’il puisse prendre des mesures pour éviter que de telles situations se reproduisent. Vous pouvez le faire au moyen du formulaire intitulé Rapport d’accident, d’incident ou de maladie professionnelle.
Si vous répondez OUI à l'une des questions suivantes, communiquez immédiatement avec le Service de la protection et précisez qu'une personne a subi une blessure critique ou mortelle dans votre secteur. Demeurez disponible au cas où nous aurions besoin d'autres précisions.
Est-ce que la blessure :
- a mis en danger la vie d'une personne?
- a causé un évanouissement?
- a causé une perte de sang importante?
- a causé une fracture à un bras ou à une jambe? (Excluant une fracture à un doigt ou à un orteil).
- a causé l'amputation d'une jambe, d'un bras, d'une main ou d'un pied? (Excluant l'amputation d'un doigt ou d'un orteil).
- a causé des brûlures sur une partie importante du corps?
- a causé la perte de vision dans un oeil?
Module 3.2 - Le droit de participer au maintien de la santé et de la sécurité
La LSST donne aux travailleurs le droit de participer activement aux efforts déployés pour assurer la santé et la sécurité au travail. Il existe de nombreux moyens de le faire. Vous pouvez notamment :
- poser des questions lorsque vous doutez de quelque chose;
- vous porter volontaire pour devenir membre du comité mixte sur la santé et la sécurité. Pour en savoir plus au sujet du processus, adressez-vous à votre syndicat ou association professionnelle ou communiquez avec le Bureau de la dirigeante principale de la gestion des risques;
- aider un comité de santé et de sécurité dans ses activités d’inspection, en lui signalant les dangers potentiels dans votre milieu de travail;
- prendre au sérieux votre formation sur la santé et la sécurité et mettre en pratique ce que vous y avez appris. Soyez un modèle pour les autres.
Module 3.3 - Comités mixtes sur la santé et la sécurité
Aux termes de la LSST, les lieux de travail comme le nôtre doivent avoir un comité mixte sur la santé et la sécurité. Le comité joue un rôle important dans le maintien de la sécurité des lieux de travail. Par exemple, un membre représentant les travailleurs au sein du comité doit régulièrement inspecter le lieu de travail. L’information tirée de ces inspections est rapportée au comité, qui présente ensuite des recommandations à l’Université pour améliorer la santé et la sécurité. L’Université est tenue par la loi de donner suite à ces recommandations dans un délai raisonnable (dans les cas peu urgents, le délai normal est de 21 jours). Puisque le comité compte un représentant de l’employeur et un représentant des travailleurs, tout le monde veille à repérer et à résoudre les problèmes.
L’Université d’Ottawa a son comité de santé et de sécurité au travail : le Comité mixte universitaire sur la santé et la sécurité au travail (CMUSST). Y siègent des représentants de syndicats et d’associations professionnelles de partout sur le campus.
L’Université d’Ottawa a également trois comités fonctionnels sur la santé et la sécurité au travail :
- le Comité fonctionnel sur la santé et la sécurité en laboratoire
- le Comité fonctionnel sur la santé et la sécurité au bureau
- le Comité fonctionnel sur la santé et la sécurité, protection et immeubles
- le Comité fonctionnel sur la santé et la sécurité, Alta Vista
- le Comité fonctionnel sur la santé et la sécurité psychologiques
Les pouvoirs des comités sont énoncés au paragraphe 9(18) de la LSST. Les activités sur le campus – et, par conséquent, les problèmes en matière de santé et de sécurité – varient selon le type d’installations. C’est pourquoi il existe des comités distincts pour chacun. Les travailleurs peuvent ainsi communiquer leurs préoccupations à des personnes qui font le même genre de travail qu’eux. Par exemple, le Comité fonctionnel sur la santé et la sécurité en laboratoire traite des situations dangereuses ou préoccupantes liées aux laboratoires.
La majorité des représentants de travailleurs au sein des comités de santé et de sécurité au travail sont nommés par les syndicats, et chacun y représente son syndicat. Les employés non syndiqués ont aussi des représentants dans chacun des comités. Si vous souhaitez faire partie du comité qui représente votre secteur, veuillez communiquer avec votre syndicat ou association professionnelle.
Voici une liste des syndicats et associations qui existent à l’Université :
- Association des professeurs de l’Université d’Ottawa (APUO)
- Association des professeurs à temps partiel de l’Université d’Ottawa (APTPUO)
- Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), section locale 2626
- Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), sauveteurs
- Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO), Personnel de soutien de l’Université d’Ottawa (PSUO)
- Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)
- International Union of Operating Engineers (IUOE), section locale 772A
- International Union of Operating Engineers (IUOE), section locale 772B
- L’association du personnel non syndiqué (APNS)
Pour qu’une réunion d’un comité de santé et de sécurité puisse être déclarée officielle, il faut que le quorum soit atteint. Le quorum est constaté quand plus de 50 % des membres représentant les travailleurs, au moins un représentant de l’employeur et un des deux coprésidents sont présents.
Personnes-ressources
Des personnes-ressources peuvent également siéger au comité. Celui-ci peut en effet décider d’inviter des personnes ayant une expertise particulière.
Nous vous invitons à lire le mandat du Comité mixte universitaire sur la santé et la sécurité au travail (PDF, 1Mo) ou à vous adresser à votre syndicat ou association professionnelle si vous désirez en savoir plus sur la structure et le fonctionnement du comité.
Module 3.4 - Renseignements à trouver ou à demander
La LSST oblige l’Université à afficher dans ses lieux de travail une copie de la LSST et d’autres renseignements sur la santé et la sécurité, comme son règlement sur la santé et la sécurité au travail, les comptes rendus de réunions des comités et la liste des membres des comités. Vous trouverez cette information sur les babillards de santé et de sécurité au travail situés à divers endroits sur le campus.
Si vous ne trouvez pas cette information sur votre lieu de travail, parlez-en à votre superviseur ou communiquez avec le Bureau de la dirigeante principale de la gestion des risques. La santé et la sécurité au travail font partie intégrante de notre vie professionnelle — échangez avec vos pairs pour bénéficier de leur expérience et leur faire profiter de la vôtre.
Vous pouvez vous rendre utile en étant toujours attentif aux dangers que vous ou les autres pourriez courir. Avant de commencer votre journée, posez-vous des questions comme celles-ci :
- Y a-t-il du matériel de brisé ou d’endommagé, ou alors une composante?
- Y a-t-il des étiquettes ou des panneaux de mise en garde? Sont-ils lisibles et compréhensibles?
- Y a-t-il une machine en marche dans laquelle je pourrais me coincer une partie du corps?
- Y a-t-il un objet sur lequel je pourrais glisser ou qui pourrait me faire trébucher?
- Ai-je besoin de porter ou d’utiliser de l’équipement de protection?
- Est-ce que je sais comment effectuer ce travail de façon sécuritaire?
- Y a-t-il un autre travailleur près de moi qui pourrait être blessé à cause du travail que je suis en train d’accomplir?
- La tâche qui m’a été confiée surpasse-t-elle mes capacités physiques?
- Où se trouve le matériel d’urgence le plus proche? À noter que le type de matériel diffère selon le lieu. Par exemple, il n’y a pas de douches d’urgence ou de trousses pour les déversements dans les locaux à bureaux, mais vous y trouverez des extincteurs. Tâchez de repérer, s’il y a lieu :
- les douches oculaires d’urgence;
- les douches d’urgence;
- les trousses de premiers soins;
- les trousses pour les déversements;
- les sorties de secours;
- les extincteurs.
Prenez l’habitude de poser ces questions simples avant d’entamer une tâche.
Module 3.5 - Être un modèle pour ses pairs
Les travailleurs devraient pouvoir considérer leur superviseur comme un modèle à suivre en matière de santé et de sécurité. Vos collègues pourraient cependant se tourner vers vous pour connaître les bonnes pratiques en matière de santé et de sécurité. La façon dont vous travaillez, ce que vous pensez du travail et la manière dont vous en parlez pourraient avoir des répercussions sur la sécurité de vos collègues. Le message que vous voulez communiquer aux autres est le suivant : « La prévention commence ici. »
Voici deux choses faciles que vous pouvez faire pour donner l’exemple :
- Éviter de travailler seul. L’Université a d’ailleurs établi une directive sur l’accès aux laboratoires en dehors des heures habituelles (PDF, 24Ko), qui comprend une section intitulée « Travailler seul ».
- Respecter la signalisation à l’entrée des laboratoires et autres zones d’accès restreint. Certaines zones sont particulièrement dangereuses; évitez d’y entrer. Si, dans le cadre de votre travail, vous devez accéder à des lieux spécialisés, parlez à votre superviseur avant d’y aller. Il veillera à ce que vous soyez adéquatement informé des dangers potentiels et préparé en conséquence. Les zones dangereuses qu’on trouve à l’Université d’Ottawa sont notamment les tunnels, les espaces clos, les laboratoires et autres lieux où des travaux de recherche sont réalisés, et la centrale thermique.