Mentorat et représentation : l’influence de Gladys Osien sur la communauté étudiante noire de l’Université d’Ottawa

« Je ne fais pas que tendre la main aux étudiantes et aux étudiants : je les aide à réaliser qu’ils sont vraiment à leur place, affirme M^me Osien. Ce sentiment d’appartenance est parfois inexistant chez les étudiantes et étudiants noirs dans les écoles de droit. » 

Depuis 2021, Gladys Osien, qui est diplômée en droit de l’Université d’Ottawa et avocate au cabinet Gowling WLG, agit à titre de mentore en résidence pour la communauté noire et de conseillère spéciale en matière d’EDI à la Faculté de droit.

Selon M^me Osien, les étudiantes et étudiants de la communauté noire ont souvent l’impression qu’il est préférable de ne pas se faire remarquer ou d’éviter de demander de l’aide. « C’est à moi qu’il revient de les informer des ressources à leur disposition et de les encourager à en profiter. »  

Lors de rencontres individuelles, l’avocate rassure les étudiantes et étudiants qui ne se sentiraient pas à leur place ou qui souffriraient du syndrome de l’imposteur, construisant ainsi une communauté de soutien. Comme mentore, elle aide les membres de la communauté étudiante noire à relever les défis rencontrés, en plus de les inciter à explorer les différentes avenues professionnelles du monde juridique. « Je les encadre en matière de demandes stratégiques aux cabinets juridiques et je les pointe vers les ressources de développement de carrière, en plus de leur montrer qu’il y a d’autres débouchés que le travail en cabinet », précise-t-elle. 

Son rôle de mentore à l’Université d’Ottawa a également influencé son travail au cabinet Gowling WLG, où elle a récemment reçu le prix de leadership Elevate International 2024 pour ses contributions exceptionnelles aux initiatives d’EDI.

« Par le passé, si quelqu’un disait quelque chose que je considérais être une microagression, peu importe où ça arrivait, ma réaction en était probablement une d’agacement, sans plus. Maintenant, j’ai une responsabilité à l’égard des étudiantes et étudiants, et je discute sur-le-champ de ce qui me dérange. Je ne laisse rien passer », dit-elle. 

M^me Osien croit que la formation juridique devrait faire plus qu’enseigner comment représenter des clientes et des clients – la justice sociale devrait également en faire partie. « Les étudiantes et étudiants doivent savoir comment contrer le racisme systémique et éliminer les obstacles au sein du système juridique, avance-t-elle. On devrait notamment donner aux étudiantes et étudiants noirs les moyens de découvrir cet aspect important du droit. » 

Pour Gladys Osien, le Mois de l’histoire des Noirs est un moment propice à la réflexion sur les inégalités et à la célébration des réalisations de la communauté noire. « Nous devrions toutefois célébrer régulièrement l’excellence noire et l’histoire de nos communautés », ajoute-t-elle.  

Elle encourage les gens à s’impliquer au quotidien auprès d’organismes et d’entreprises de la communauté noire. « Nous pouvons tous et toutes, chaque jour, souligner les réussites de la communauté noire et être sensibles au racisme et à l’injustice », affirme M^me Osien.

En favorisant un milieu inclusif et en donnant les moyens aux membres de la communauté noire de réaliser leurs aspirations juridiques, Gladys Osien contribue à créer un avenir empreint de diversité et de justice à l’Université d’Ottawa et dans l’ensemble du monde juridique.