Paul Hébert et les IRSC : une vision pour l’avenir de la recherche en santé

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Le Dr Paul Hébert a parlé de son parcours de recherche lors de la Journée de recherche des étudiantes et étudiants de l’École d’épidémiologie et de santé publique de la Faculté de médecine.
Le Dr Paul Hébert a parlé de son parcours de recherche lors de la Journée de recherche des étudiantes et étudiants de l’École d’épidémiologie et de santé publique de la Faculté de médecine.
Pour Paul Hébert, la recherche en santé ne se limite pas aux publications scientifiques : c’est un moteur de changement capable d’améliorer les soins, de repenser les systèmes de santé et d’influencer les politiques publiques. Praticien en soins palliatifs et professeur à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa (et fier diplômé de la Faculté) ainsi que clinicien-chercheur à l’Institut de recherche Santé Bruyère, il a vu de près son pouvoir transformateur.

Aujourd’hui à la tête des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), il veut aller encore plus loin. « Pendant la pandémie de COVID-19, c’est la recherche qui nous a permis de développer et de distribuer rapidement des vaccins. Cela a sauvé des vies. Voilà le pouvoir de la science. »

Il considère son rôle de président des IRSC comme celui d’un rassembleur. « Une grande partie de mon travail est de rencontrer les communautés de recherche, les institutions, mais aussi les instances décisionnelles et les partenaires du secteur privé », explique-t-il. Il souhaite ainsi favoriser des collaborations qui dépasseront les barrières linguistiques et géographiques. En tant que francophone et Acadien, il prend aussi à cœur de représenter les communautés francophones, trop souvent sous-représentées dans les grandes sphères de la recherche.

Une recherche ancrée dans les besoins actuels : de la pandémie aux enjeux du vieillissement

Les défis dans le domaine de la santé sont nombreux. Pour Paul Hébert, les IRSC doivent continuer de se concentrer sur des enjeux à long terme, comme le vieillissement de la population, les maladies neurodégénératives et l’isolement social. « Ces problématiques touchent directement la qualité de vie de la population. Il est crucial d’investir dans des solutions qui apporteront des bénéfices concrets dans un avenir immédiat et dans les années à venir. »

Un autre domaine clé qu’il souhaite développer est la recherche en systèmes de santé. « Les IRSC doivent mobiliser la communauté de recherche pour proposer aux décideurs des solutions en vue d’optimiser nos réseaux de soins, les rendre plus efficaces et mieux adaptés aux besoins des patients », explique-t-il, rappelant l’importance d’appliquer les résultats de la recherche à l’organisation des services.

Une collaboration nationale et internationale : unir les forces pour maximiser l’impact

Paul Hébert considère les IRSC comme un carrefour, où chercheuses, chercheurs, institutions, décideuses et décideurs collaborent pour atteindre des objectifs communs. « Le succès de la recherche repose sur des partenariats solides, que ce soit avec des universités, des gouvernements ou le secteur privé », insiste-t-il.

Le Dr Paul Hébert a parlé de son parcours de recherche lors de la Journée de recherche des étudiantes et étudiants de l’École d’épidémiologie et de santé publique de la Faculté de médecine.

« Le succès de la recherche repose sur des partenariats solides, que ce soit avec des universités, des gouvernements ou le secteur privé. »

Paul Hébert

— Président des IRSC, clinicien-chercheur et professeur à l’Université d’Ottawa

Soutenir l’excellence scientifique : favoriser l’innovation tout en répondant aux besoins actuels

Un des défis pour les IRSC est de trouver un équilibre entre la promotion d’une recherche exploratoire et le soutien aux priorités stratégiques liées aux besoins actuels. Paul Hébert voit cela comme une dualité essentielle : « La recherche fondamentale, c’est notre avenir. Elle prépare le terrain pour des découvertes qui révolutionneront les soins de santé dans dix ou vingt ans. Mais nous devons aussi investir dans des projets qui auront un impact immédiat sur la vie des Canadiennes et des Canadiens. »

Il souligne aussi l’importance du soutien aux jeunes chercheuses et chercheurs. « Nos futurs leaders scientifiques doivent bénéficier des ressources et de l’encadrement nécessaires pour réussir. »

Faire des IRSC un catalyseur de changement : une organisation tournée vers l’action et l’impact

Pour Paul Hébert, la véritable mesure de l’impact des IRSC sera aussi leur capacité à générer des résultats concrets pour les Canadiennes et Canadiens. « Nous sommes plus qu’une simple organisation de financement. Nous devons devenir un catalyseur capable de guider les chercheurs et de répondre aux priorités dans le domaine de la santé. »

Il mentionne, par exemple, le rôle des IRSC dans la lutte contre la démence par son soutien à une stratégie nationale regroupant des membres de la communauté de recherche et du milieu clinique ainsi que des décisionnaires. Il espère également renforcer la capacité des IRSC à orienter les politiques publiques, en fournissant des données probantes et des solutions innovantes adaptées aux défis complexes du système de santé.

En ce début de mandat, Paul Hébert se dit prêt à relever ces défis avec une approche collaborative et orientée vers les résultats. « La recherche en santé a le pouvoir de changer des vies. C’est une responsabilité que nous devons tous partager, et je suis honoré de pouvoir y contribuer avec les IRSC. »

Sous sa direction, les IRSC continueront de jouer un rôle clé dans la construction d’un système de santé durable, équitable et innovant.